Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 1er au 6 février
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 1er au 6 février.
Afrique
Kenya
Six mois après la présidentielle de 2022 qui a vu la victoire de William Ruto avec 50,49% des suffrages, le leader de l’opposition Raila Odinga conteste toujours ce résultat. Des rassemblements ont eu lieu les 23 et 29 janvier pour exiger la démission de l’actuel gouvernement et la mise en place d’un audit indépendant. Pour justifier sa demande de recours, le candidat défait invoque un document transmis par un lanceur d’alertes anonyme au sein de la Commission électorale indépendante et des frontières (IEBC), accusant le président de cette institution, Wafula Chebukati, d’avoir couvert plusieurs irrégularités et de possibles fraudes électorales.
Nigeria
Les Nigérians ont rendez-vous aux urnes le 25 février prochain pour une importante consultation électorale (présidentielle, législatives et sénatoriales). Ce scrutin permettra notamment de remplacer le président sortant Muhammadu Buhari, en poste depuis 2015 mais qui ne se représente pas après deux mandats. Ces élections vont se dérouler dans un cadre sécuritaire sensible, à l’image des menaces proférées par Force of Egbesu, un nouveau groupe militant récemment créé dans le delta du Niger. Celui-ci appelle les représentants de l’État à soutenir le développement de cette région riche en ressources, qu’ils considère à l’abandon depuis 2010, et évoque le risque de représailles sanglantes dans l’État de Bayelsa (extrémité sud du pays). Par le passé, des actes de violences perpétrés par des groupes similaires à Force of Egbesu avaient entraîné l’annulation de résultats électoraux dans plusieurs localités de l’État de Bayelsa.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Israël et Territoires palestiniens
La région est frappée par une nouvelle spirale de violences depuis le raid meurtrier des forces de sécurité israéliennes qui a tué neuf personnes le jeudi 26 janvier à Jénine (Cisjordanie). En réponse, plusieurs roquettes ont été tirées à partir de la bande de Gaza, suivies de ripostes israéliennes, avant que sept Israéliens ne soient abattus le lendemain par un Palestinien près d’une synagogue à Jérusalem-Est. Le samedi 28 janvier, c’est un jeune Palestinien âgé de 13 ans qui a blessé deux personnes par arme à feu près des remparts de la Vieille Ville à Silwan (quartier de Jérusalem-Est) avant d’être neutralisé par les forces de sécurité israéliennes. Dimanche 29 et lundi 30 janvier, ces dernières ont à nouveau abattu deux Palestiniens en Cisjordanie. Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou – caractérisé par l’alliance avec des partis ultraorthodoxes et d’extrême droite – a renforcé les effectifs de la police et de l’armée et annoncé une série de sanctions contre les familles des Palestiniens ayant attaqué des Israéliens.
Liban
L’enquête sur la double explosion qui a tué 240 personnes sur le port de Beyrouth le 4 août 2020 continue d’alimenter les tensions. En cause, la réouverture de l’enquête le 23 janvier par le juge Tarek Bitar, reconnu pour sa probité. Celui-ci avait dû l’interrompre il y a plus d’un an en raison de fortes pressions politiques qui semblent malheureusement perdurer. En effet, dès le 25 janvier, les autorités libanaises ont chargé le procureur général Ghassan Oueidate de l’inculper pour « rébellion contre la justice » et « usurpation de pouvoir ». Des manifestants se sont aussitôt rassemblés devant le domicile du procureur général en guise de protestation. Le lendemain, ils ont tenté, en vain, à prendre d’assaut le Palais de justice de la capitale.
Amériques
États-Unis
La diffusion, le 27 janvier, de la vidéo du passage à tabac d’un homme tué lors d’un contrôle routier le 7 janvier à Memphis (Tennessee) a de nouveau exacerbé la question des violences policières aux États-Unis. La tension sur ce sujet avait déjà été ravivée après la mort d’un activiste environnemental, tué par les forces de police d’Atlanta le 18 janvier, alors qu’il protestait contre la construction d’une ville factice conçue pour l’entraînement policier dans la forêt de Weelaunee, au sud de la capitale géorgienne. Ces deux nouveaux décès rappellent le statu quo qui demeure sur ce thème des violences policières malgré les promesses de réformes annoncées après la mobilisation historique suscitée par le meurtre de George Floyd en 2020. Une large mobilisation est à prévoir dans les jours à venir dans les grandes villes américaines et plusieurs États ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité en prévision de ces rassemblements.
Pérou
Les violences qui ont débuté le 7 décembre après la destitution et l’arrestation de l’ancien président Pedro Castillo, chassé du pouvoir après avoir tenté de dissoudre le Parlement, ne connaît pas d’accalmie. Cette crise sociale a fait 48 victimes à ce jour, la dernière en date lors d’affrontements avec les forces de l’ordre le 28 janvier dans la capitale Lima. Ce même jour, le Congrès opposait un nouveau refus quant à l’organisation d’élections anticipées en 2023, demande formulée par la présidente par intérim Dina Boluarte, elle-même poussée aux départ par ce mouvement de contestation populaire. Cette instabilité se traduit également dans le pays par des pénuries de carburant et une hausse du prix des produits de première nécessité. De nouveaux rassemblements sont attendus dans les jours à venir dans la capitale, avec des risques de violences, particulièrement après la tombée de la nuit.
Asie/Pacifique
Myanmar
Le 1er février 2021, la junte dirigée par le général Min Aung Hlaing opérait un coup d’État qui allait renverser la cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi. Malgré les mois de manifestations et émeutes à travers le pays, la junte – qui a violemment réprimé cette contestation, sanctionnée par la mort de plus de 2 000 manifestants et l’incarcération de 14 000 d’entre eux – est toujours au pouvoir. Si le pouvoir militaire a annoncé la tenue d’élections en août prochain, ses opposants ont appelé pour leur part à un « boycott silencieux » face au risque que fait courir toute forme de contestation dans le pays.
Europe/Communauté des États indépendants (CEI)
Ukraine
Suite aux dernières annonces de plusieurs pays alliés, l’armée ukrainienne devrait recevoir prochainement des chars de combat, principalement des M1 Abrams américains et des Leopard 2 allemands. Pour l’heure, quelque 105 blindés devraient rejoindre les combats sur les 300 demandés par les Ukrainiens afin de repousser une offensive russe de grande envergure, qui pourrait être imminente. Sans surprise, Moscou a réagi à cette nouvelle configuration des forces en menant de nouvelles frappes. Au total, plus de 1900 drones kamikazes russes auraient été interceptés par les forces ukrainiennes depuis le début du conflit.
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