Depuis la pandémie, se loger à Londres est devenu encore plus compliqué qu’auparavant. « La capitale s’est vidée. La majorité de ses habitants sont partis vivre dans les campagnes du Royaume-Uni ou rentrés dans leurs pays respectifs pour les expatriés », constate Ségolène Chambon, directrice de l’agence immobilière French touch properties.
10 à 20% de plus pour les loyers
Ségolène Chambon affirme néanmoins qu’avec la fin de la pandémie, « les recherches d’appartements ont repris en même temps que l’économie ». Certains appartements trouvent même preneurs en une journée. Pourtant, les prix restent dissuasifs: pour un appartement composé d’une pièce à vivre et d’une chambre, le loyer peut atteindre jusqu’à 1800 livres, soit plus de 2000 euros. À Londres, les loyers ont en effet augmenté de 10 à 20% depuis la fin de la crise sanitaire. Dans les quartiers les plus prisés de la capitale comme Camden, le prix du loyer pour un bien de trois pièces peut monter jusqu’à 6000 livres et au-delà de 9000 livres pour Cadogan Square dans le quartier de Chelsea (source: société immobilière Hamptons).
Erwan, étudiant en master Finances, a été confronté à cette réalité lors de sa recherche de logement à Londres. Il devait trouver un logement pour six mois depuis la France, ce qui rendait la tâche plus difficile. Lorsque l’étudiant pensait avoir trouvé un bien, les bailleurs lui demandaient de payer les six mois de loyer en une fois. Chose impossible pour Erwan qui a longtemps économisé avant de venir. “Certains propriétaires me réclamaient 500 euros de caution alors que je n’étais même pas sûr d’obtenir l’appartement”, se souvient-il.
S’y prendre à l’avance
L’étudiant a finalement trouvé un bien à louer pour six mois dans le quartier de Swiss Cottage. Fort de cette expérience, il livre quelques conseils à ceux qui souhaiteraient s’installer dans la capitale britannique. Le premier d’entre eux ? « S’y prendre à l’ avance et, dans la mesure du possible, faire jouer ses contacts ». Il incite aussi les jeunes à opter pour une colocation: « j’ai des amis qui ont trouvé facilement grâce à différents sites tels que Spareroom. Tout dépend du budget, de la localisation et des attentes ».
Ségolène Chambon fait elle aussi plusieurs préconisations. En premier lieu, elle suggère de « faire appel à des professionnels de l’immobilier pour éviter tout type d’arnaque ». Pour la spécialiste, vivre à Londres demande aussi parfois quelques compromis tels que s’éloigner des quartiers coup de cœur et « explorer des quartiers auxquels on aurait jamais pensé ».