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Reprise et transmission d’entreprises : l’accompagnement sur mesure de la CCI

Céder son entreprise ou reprendre celle qui a été créée par quelqu’un d’autre n’est pas une tâche aisée. Pour aider les repreneurs ou ceux qui cèdent leur entreprise, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Ile de France dispose depuis 25 ans d’un service qui accompagne de manière personnalisée les cédants et les repreneurs.

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Reprise et transmission d'entreprises: l'accompagnement sur-mesure de la CCI

« Vous souhaitez céder ou reprendre une entreprise ? Une bonne préparation permet d’assurer la réussite de votre projet. Du cadrage du projet à l’approche de la valeur, jusqu’à la mise en relation et la discussion, nos conseillers vous proposent un accompagnement complet et personnalisé. » Voilà comment la CCI Paris Ile-de-France décrit, sur son site, ce que propose son service de reprise et transmission destiné aux entrepreneurs.

À la tête de ce service, Branka Berthoumieux explique que les conseillers experts de la CCI « sont en capacité d’aider les cédants à trouver le bon sucesseur, et les repreneurs -personnes physiques et personnes morales- à identifier l’entreprise recherchée ». Ces démarches sont effectuées « dans un contexte de confidentialité et de neutralité », assure-t-elle aussi.

Trouver un repreneur extérieur

D’un côté, ces conseillers accompagnent en effet les dirigeants qui souhaitent transmettre leur entreprise. Cette transmission se fait parfois au profit des salariés ou de la famille du dirigeant. Mais quand ça n’est pas le cas, l’entreprise peut être cédée à un repreneur extérieur. Micheline Taillardat a ainsi cédé l’entreprise qui porte son nom en 2015, avec l’accompagnement de la CCI. Créée en 1987, la Maison Taillardat fabrique des meubles « d’inspiration 18e siècle » en respectant les techniques de fabrication de l’époque : ébénisterie, bronze, vernis, etc. « Lorsque j’ai cédé mon entreprise, nous faisions 70% de notre chiffre d’affaire à l’export », précise la dirigeante.

Dans son cas, c’est la CCI qui est venue à elle. « Mon entreprise est labellisée ‘entreprise du patrimoine vivant’. Or, au début des années 2010, la Chambre de commerce et d’industrie s’était vue confier la mission de répertorier toutes les entreprises de ce label dont les chefs arrivaient à l’âge de la retraite, afin de voir comment ils allaient la transmettre. » Une étude a donc d’abord été menée. Dans un deuxième temps, la CCI a proposé à Micheline Taillardat de l’accompagner dans la cession de son entreprise : « la chambre m’a mis le pied à l’étrier, je n’avais jamais pensé à la cession avant qu’elle me contacte. »

Des profils « issus de grands groupes »

« On m’a présenté une dizaine de candidats issus de leur portefeuille de repreneurs potentiels. Je m’étais fixé au début un profil type, à savoir quelqu’un qui connait le métier. Mais aucun profil de la sorte ne s’est présenté : il s’agissait soit de cadres supérieurs issus de grands groupes qui voulaient se mettre à leur compte, soit de financiers. Tous recherchaient une entreprise avec une forte valeur ajoutée », se souvient l’ancienne dirigeante. Elle a finalement trouvé un dossier qui lui plaisait et vendu son entreprise en 2015.

Âgé aujourd’hui de 53 ans, Emmanuel Venot incarne le profil de repreneur décrit par Micheline Taillardat. Après avoir occupé plusieurs postes de développement commercial « plutôt marqué sur l’export » au sein de plusieurs grands groupes liés au secteur de la mode, il a eu envie de se lancer à son compte. « En 2009, j’ai fait les premières démarches pour reprendre une entreprise. N’ayant pas réussi à l’époque, je suis reparti pour une dizaine d’années de salariat. »

« L’en-tête de la Chambre de commerce »

Cette envie reprend le dessus en 2020 et la CCI entre alors en jeu. Pour accompagner Emmanuel Venot dans sa recherche, les conseillers de la CCI ont lancé un mailing d’approche directe. « L’en-tête de la Chambre de commerce apparaît dans ce mailing, ce qui lui donne une autre force de frappe que si je l’avais lancé seul. Ma fiche de cadrage -une sorte de CV du repreneur- y était jointe. »

Cette campagne de messages a permis au dirigeant de recevoir « trois ou quatre touches sérieuses, dont un dossier que j’ai failli poursuivre ». Mais c’est finalement via son réseau qu’il a trouvé l’entreprise Bangle-Up qu’il dirige désormais. Cette PME fabrique, selon le slogan de la marque, des « bijoux de caractère, qui ne manquent pas de fantaisie ». Avec le recul, Emmanuel Venot explique que l’aide de la CCI a été particulièrement précieuse en matière de sourcing de dossiers. « Je ne l’avais pas compris auparavant, mais c’est le nerf de la guerre ».

Des dossiers plus nombreux et mieux ciblés

Pour le dirigeant, l’accompagnement de la CCI permet aussi de trouver des dossiers qui se rapprochent au maximum du profil du repreneur et qui n’auraient pas été accessibles autrement. « Quand vous êtes repreneur, l’un des enjeux principaux consiste à trouver le dossier qui a le plus de sens par rapport à votre parcours et à vos envies, mais aussi le dossier auquel vous pouvez apporter le plus de valeur ajoutée. » Dans son cas, le projet Bangle Up cochait « 90% des critères », et il était finançable.

Même son de cloche du côté des cédants : « La CCI m’a permis d’avoir un potentiel de repreneurs plus important que si j’avais été seule », affirme Micheline Taillardat. L’ancienne dirigeante explique pour sa part avoir fait réaliser un audit « pour obtenir un prix de cession » et afin de recouper l’étude réalisée par la CCI sur son entreprise. « Les deux se sont avérés utiles et complémentaires. » Dans son cas -exceptionnel en raison du lancement de la première étude de la CCI avant la décision de cession-, la durée totale du processus a été d’environ quatre ans entre les premiers contacts avec la chambre, l’étude des dossiers et les rendez-vous avec les potentiels repreneurs puis l’établissement d’une convention de cession.

Des délais très variables

Est-il possible de céder plus rapidement ? Selon Branka Berthoumieux, l’accompagnement du service de la CCI permet justement de réduire des délais qui atteignent fréquemment plusieurs années. Par quels moyens ? La force de frappe de la CCI s’explique par son efficacité dans les mises en relation. « Ces mises en relation sont effectuées au travers d’une bourse d’opportunités nationale intitulée Transentreprise qui compte plus de 11 000 opportunités de cession sur la France entière, et grâce aux recherches actives de sociétés que le service réalise sur le marché ‘caché’ ».

Ces mises en relation peuvent s’avérer tout particulièrement utiles pour les entreprises basées à l’étranger ou les salariés expatriés qui souhaitent reprendre une société en France mais se retrouvent pénalisés dans leurs démarches en raison de l’éloignement. « Les conseillers reprise transmission du réseau consulaire sont en mesure de les aider à cadrer leur projet, à se former et à s’informer sur le marché de la reprise en France, à trouver la bonne cible et à être mis en relation avec les différents acteurs de ce marché : conseils spécialisés, banquiers, fonds d’investissement », précise Branka Berthoumieux.

>> La transmission d’entreprises : « enjeu social majeur » des années à venir

Pour Branka Berthoumieux, responsable du service reprise transmission de la CCI Paris Ile-de-France, le rôle de son service auprès des cédants et des repreneurs s’avère aujourd’hui plus important que jamais : « La pyramide des âges des dirigeants français montre qu’il y aura dans les prochaines années de plus en plus de problématiques de transmission des PME/PMI*. Il y a par conséquent un enjeu social majeur : les entreprises qui ne peuvent transmettre cessent leurs activités ce qui engendre des suppressions d’emplois et certains savoir-faire précieux sont menacés. »

*PME/PMI : petites et moyennes entreprises/petites et moyennes industries

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