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Actualités internationales

Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 8 au 13 mars

Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 8 au 13 mars.

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Tour d'horizon de l'actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 8 au 13 mars.

Afrique

Éthiopie

Le projet de modification de plusieurs frontières administratives est à la source de  nouvelles divisions dans le pays. C’est le cas dans la région d’Oromia – la plus étendue et la plus peuplée, au centre de l’Éthiopie – où une nouvelle zone administrative en devenir (East Borana) est à ce jour largement rejeté par les résidents locaux. Trois personnes ont été tuées dans le cadre cette cette contestation dans la ville de Bore le 1er mars dernier après que les forces de l’ordre ont procédé à des tirs à balles réelles. Au sud-ouest du pays, dans la Région

des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS), un référendum portant sur la création d’une nouvelle région (nommée Région du Sud) a été organisé le 6 février dernier, mais les autorités locales ont fini par annuler les résultats de cette consultation populaire.

Guinée

Cinq partis politiques, dont le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), se sont coalisés le 26 février dernier pour fonder le mouvement des Forces vives de Guinée (FVG). Cette nouvelle union politique exige le retour à l’ordre constitutionnel, la libération de personnalités politiques et la levée de l’interdiction des rassemblements décidée par la junte au pouvoir en mai dernier. Pour rappel, un coup d’État a renversé le président Alpha Condé (au pouvoir depuis 2010) le 5 septembre 2021. Des manifestations de grande ampleur sont prévues ce 9 mars à Conakry avec de réels risques sécuritaires. Les 15 et 16 février derniers, au moins deux personnes ont été tuées et une trentaine ont été blessées lors d’affrontements entre manifestants du FNDC et forces de l’ordre dans la banlieue de la capitale guinéenne.

Nigeria

Bola Tinubu, jusqu’alors sénateur et gouverneur de l’État de Lagos, va succéder en mai prochain au président sortant Muhammadu Buhari après avoir remporté la présidentielle du 25 février dernier. Une victoire qui est loin de faire l’unanimité. Atiku Abubakar et Peter Obi, deux candidats défaits, ont annoncé leur intention de contester les résultats du scrutin et de porter l’affaire en justice. Cette séquence électorale, qui va se poursuivre jusqu’au 11 mars avec les élections des gouverneurs et des assemblées provinciales, aura été marquée par la violence et les attaques à visée politique. À ce titre, il est conseillé de reporter tout déplacement non essentiel dans le pays jusqu’à la fin du cycle électoral.

République démocratique du Congo

Les exactions du groupe rebelle du M23, présent au Nord-Kivu, rappellent l’insécurité permanente qui règne dans cette région de l’est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda. Le 11 mars, la coalition Lamuka a de nouveau appelé ses partisans à se rassembler à travers le pays pour dénoncer l’inaction du gouvernement et celle des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), également mises en cause pour leur passivité face à cette insécurité. La récente percée du M23 dans le territoire de Masisi, et notamment autour de la ville stratégique de Sake (traversée par la nationale 2 qui mène à Goma, capitale régionale du Nord-Kivu) continue d’alimenter les tensions, d’autant que le Rwanda est accusé par la RDC de favoriser en sous-main les desseins du groupe rebelle. Des affrontements ont d’ailleurs été observés le 3 mars dernier entre soldats congolais et rwandais au poste frontière de Grand-Barrière, faisant une victime du côté congolais. Mardi 7 mars, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a exhorté le M23 à « créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’est de la République démocratique du Congo ».

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Turquie

La colère de la population reste extrêmement vive un mois après les séismes qui ont causé la mort d’au moins 50 000 personnes en Anatolie méridionale et dans le nord-ouest de la Syrie. Des unité anti-émeutes ont même été déployées dans les zones sinistrées pour faire face à l’hostilité croissante des victimes envers le gouvernement central. Les tensions sociales risquent de perdurer dans les semaines à venir tandis qu’au plan politique l’opposition vient de désigner son candidat aux prochaines présidentielles du 23 mai. Ce sera Kemal Kiliçdaroglu, leader du leader du Parti républicain du peuple (CHP), formation politique créée par Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république turque. Désigné par une large coalition de six mouvements qui s’étend de la gauche à la droite nationaliste, Kemal Kiliçdaroglu aura la charge de défier le président Erdoğan, mis à mal par les causes et la gestion de cette crise humanitaire, et par une situation économique qui ne cesse de se dégrader.

Amériques

Pérou

Près de trois mois après la destitution de l’ancien président Pedro Castillo, chassé du pouvoir après avoir tenté de dissoudre le Parlement, la colère de la population ne s’atténue pas. Dina Boluarte, qui lui a succédé, a confirmé qu’elle n’entendait pas démissionner et le Congrès refuse l’option d’élections générales anticipées en 2023. Si le mouvement de contestation né de la chute de l’ancien président a quelque peu baissé en intensité, les affrontements sporadiques demeurent, à l’instar de ceux qui ont eu lieu le 4 mars dernier dans la ville de Juli (région de Puno, au sud du pays). Ces heurts ont fait une nouvelle victime parmi les forces de l’ordre et seize personnes ont également été blessées.

Asie/Pacifique

Chine

Le quatorzième comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) a commencé le 4 mars et se clôturera le 13 de ce mois. Durant cette période, des perturbations logistiques sont à anticiper pour les résidents de Pékin. Les événements sont essentiellement localisés autour de la place Tian’anmen. Quelque 5 000 délégués venus de toute la Chine doivent y assister, tandis qu’un important dispositif sécuritaire est déployé pour l’occasion.

Philippines

La mise en place du Public Utility Vehicle Modernization Program, qui va se traduire notamment par l’élimination progressive des « jeepneys », ces véhicules traditionnels hérités de la Seconde Guerre mondiale, est à l’origine de la grève suivie depuis le 6 mars par différents groupes opérant dans le secteur des transports publics. En conséquence, les déplacements risquent d’être très perturbés jusqu’au 12 mars dans la région du Grand Manille, mais aussi de Bicol, Calabarzon, Luçon centrale, ou encore Mindanao du Nord.

Europe/Communauté des États indépendants (CEI)

Grèce

La collision ferroviaire entre un train de passagers et un convoi de fret le 28 février près de la vallée de Tempé en Thessalie (centre de la Grèce) alimente toujours la colère populaire. Cinquante-sept personnes, dont une grande majorité de jeunes gens, ont perdu la vie dans cette catastrophe dénoncée comme le reflet des carences de l’État grec et la conséquence des directives européennes en matière de coupes budgétaires dans les services publics. En effet, le réseau ferroviaire national grec est géré par le secteur privé depuis 2018, conséquence de la crise financière qui a touché le pays et des exigences du FMI, de la BCE et de la Commission européenne. La démission du ministre des Transports, Kostas Karamanlis, et l’arrestation du chef de gare inculpé pour homicide involontaire par négligence ne suffisent pas à calmer cette colère et des mouvements de protestation ont lieu chaque jour. Dimanche 5 mars, plus de 12 000 personnes étaient rassemblées à cet effet à Athènes, avec des heurts violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre, et de nouvelles manifestations sont encore attendues dans les jours à venir.

Arménie

Depuis la victoire azerbaïdjanaise à l’issue de la deuxième guerre du Haut-Karabagh en 2020, c’est une forme de statu quo qui demeure, les belligérants n’étant toujours pas parvenus à conclure un accord de paix. La situation a même tendance à empirer ces derniers temps, à l’instar de la fusillade du 5 mars qui a causé la mort de trois policiers arméniens et deux soldats azéris. Cette nouvelle escalade de tensions a notamment été alimentée ces derniers mois par le blocage, par des militants azerbaïdjanais, du « corridor de Latchin », seule route reliant l’Arménie à ses derniers territoire au Haut-Karabagh. Outre l’accroissement de la crispation géopolitique, c’est aussi une crise humanitaire notable qui découle toujours de ce conflit non réellement résolu.

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