Selon l’agent immobilier Vincent Hemula, il est aujourd’hui compliqué de trouver des locations à moins de 1000 euros à Bruxelles pour des appartements de type T2, composés d’une pièce à vivre et d’une chambre. Les prix peuvent même aller jusqu’à 1800 euros dans les quartiers les plus prisés de la ville, comme celui d’Ixelles. Cette flambée est particulièrement visible depuis le début de la crise énergétique: « les prix ont augmenté de 200 euros à 300 euros », selon l’expert.
Les expatriés français font les frais de cette hausse des loyers. Installé à Bruxelles depuis 2019, Rayan confirme que trouver un appartement dans la capitale bruxelloise à un prix raisonnable s’avère aujourd’hui compliqué. « En France, je vivais en banlieue parisienne et mon loyer était de 750 euros pour un deux pièces. Pour la même surface à Bruxelles dans le quartier central de Schaerbeek, je paie 1150 euros. »
Les loyers indexés sur les performances énergétiques
Pour limiter cette inflation tout en favorisant la location de biens viables sur le plan énergétique, le gouvernement de la région bruxelloise a adopté une mesure sans précédent. Depuis le 14 octobre 2022, l’indexation du loyer se fait en fonction de la performance énergétique concernée. Comme en France, cette indexation offre la possibilité aux propriétaires de revaloriser annuellement le loyer de leur bien à condition de respecter un indice légalement fixé.
Avec cette nouvelle mesure, si le logement loué dispose d’un certificat de performance énergétique (PEB) A, B, C ou D, «l’indexation peut être appliquée à 100% », explique Vincent Hemula. En revanche, si le PEB contient la lettre E, cette « indexation ne peut être appliquée qu’à 50% », voire refusée pour les PEB F ou G.
L’agent immobilier conseille donc de se tourner vers des « locations récentes » qui répondent aux nouvelles normes d’isolation et de vitrage. « Certes les loyers sont plus chers mais le chauffage le sera moins ».