« Les établissements existants ou à venir seront incités par les postes diplomatiques et par l’AEFE [Agence pour l’enseignement français à l’étranger] à élargir leur choix de noms en intégrant davantage de noms de femmes ».Dans sa réponse à un courrier de la sénatrice Hélène Conway-Mouret du 17 janvier 2023, Catherine Colonna fait part de la volonté du gouvernement de féminiser les noms des établissements des lycées français du réseau. Dans sa lettre, la parlementaire se disait « frappée par l’absence de noms féminins » lors de ses déplacements.
« La France dispose d’une magnifique représentation féminine »
Dans sa réponse, la ministre de l’Europe et des affaires étrangères explique en effet que seulement 5% des 567 établissements français à l’étranger portent le nom d’une femme. Ce pourcentage est bien inférieur à la moyenne des écoles sur le territoire national qui s’élève à 19%, soit une part qui reste loin de la parité.
Catherine Colonna salue néanmoins les récents efforts réalisés par l’AEFE dans le cadre de la « diplomatie féministe » Si le choix du nom revient à terme aux groupes scolaires, l’organisme les a largement encouragés ces dernières années à donner des noms de femmes à leurs établissements. La ministre cite notamment l’exemple du lycée français de Düsseldorf, devenu lycée français international Simone Veil. Selon une infographie publiée par l’Étudiant, cette figure du 20e siècle est largement plébiscitée: elle a donné son nom à 55 établissements sur le territoire national depuis 2012.