Le salon mondial du tourisme, le grand rendez-vous annuel du secteur, se tient jusqu’à ce soir à Paris, Porte de Versailles. Une des grandes tendances, cette année, est que les grandes métropoles, à l’instar de Kuala Lumpur, ne sont plus seulement des escales sur un trajet long courrier. Comme la capitale de la Malaisie, elles sont devenues de vraies destinations, pour des touristes séduits par les attraits de la ville, comme en témoignent ces Français rencontrés là-bas.
Nous sommes au cœur de Chinatown, le quartier chinois de Kuala Lumpur. Au détour du grand marché couvert, Julien Collot nous invite à pousser des portes, au hasard, dans la rue, ouvrant sur un dédale d’escaliers et de couloirs.
Guidé par le son étouffé d’une musique lointaine, on finit par accéder à des bars cachés, des « speakeasy », inspirés par l’époque de la prohibition aux États-Unis, l’une des curiosités de la capitale de la Malaisie : « Ils ont tous leur thématique : des magasins de jouets, ou dans un petit centre commercial. Il y en a d’autres qui sont liés à la culture chinoise par rapport à la vie, à la mort, aux décès, aux fantômes, il y a tout ! »
Le Français vit depuis cinq ans à Kuala Lumpur. Guide pour une agence locale (Asian Trails Travel), il a vu la ville se métamorphoser depuis son arrivée : « On a l’image de Kuala Lumpur avec les tours Petronas, qui sont les tours jumelles qui sont un peu l’icône aussi de la ville aujourd’hui. Mais il y a plus que le côté moderne, il y a ce côté des anciennes rues, des anciens quartiers qui sont aujourd’hui en train de changer, et qui deviennent des quartiers assez hipster, où il y a beaucoup de salles d’exposition, de cafés, de restaurants qu’on retrouve dans des vieux bâtiments historiques, qui sont aujourd’hui utilisés pour d’autres choses. »
Comme le Rex KL, le plus ancien cinéma de Kuala Lumpur, construit tout juste après la Seconde Guerre mondiale, et dont le toit accueille aujourd’hui un bar à tapas d’où le regard embrasse toute la ville.
Une capitale en plein boom
Car ce que recherchent aujourd’hui les touristes, au-delà de la destination elle-même, c’est avant tout une expérience, confirme Catherine Subileau, directrice des Ateliers du Voyage à Paris (groupe Kuoni) : « Quand on veut découvrir une destination, on arrive à Kuala Lumpur, on ne va pas faire juste un stop et repartir directement. Elle mérite d’y passer au minimum trois jours avant de continuer un itinéraire, soit vers les montagnes, soit vers Bornéo. »
Et si Kuala Lumpur attire les touristes, les expatriés aussi saluent le dynamisme actuel de la métropole, devenue une capitale en plein boom. Récemment arrivée de Shanghai, la Française Caroline Pujo apprécie la proximité de la nature et un climat particulièrement agréable : « Paradoxalement, on est près de l’équateur, mais on n’est pas du tout écrasé de chaleur, en venant de Shanghai où les étés sont vraiment extrêmement caniculaires. La température est en moyenne de 32 degrés, donc chez moi, je n’allume pratiquement jamais la clim. En aérant bien, avec un petit coup parfois de ventilateur, ça suffit et je dors sans clim. On vit en tenue d’été à peu près tout le temps. »
Tous ces avantages ont valu à Kuala Lumpur d’être distinguée, en 2021, « meilleure ville au monde pour les travailleurs étrangers » par le réseau d’expatriés InterNations. Lire et écouter la chronique ici
Aller plus loin
- Aller à Kuala Lumpur avec les Ateliers du Voyage (groupe Kuoni)
- Asian Trails Travel, l’agence de Julien Collot à Kuala Lumpur
- Le Salon mondial du tourisme à Paris