« Les questions linguistiques et administratives rendent difficiles l’installation des expatriés en France. » Voilà le constat publié dans le dernier classement de la plateforme Internations sur les conditions d’expatriation dans différents pays. La France se classe à la 44e position sur les 52 pays évalués. Dans le cadre de son étude « Expat Insider », menée auprès de sa communauté de 4,5 millions d’expatriés, Internations a passé en revue quatre critères pour établir son indice « Expat essentials » – qui détermine quels pays sont le plus accessibles pour les travailleurs étrangers.
Le critère principal qui a valu à la France un si mauvais score était celui de la langue : selon le sondage, « 60% des expatriés trouvent la vie en France difficile quand on ne maîtrise pas la langue locale ». C’est deux fois plus que la moyenne mondiale, qui s’élève à 32%. La France se place en dernière position sur ce critère.
Des avis mitigés sur l’administration et les logements
Côté administratif, 39% des expatriés à travers le monde considèrent la communication avec les autorités locales compliquée. En France, ce chiffre s’élève à 55%. Elle concerne toutes les instances de bureaucratie, bien que les difficultés pour ouvrir un compte en banque ressortent plus particulièrement. Le sondage d’Internations montre que 32% des répondants ont évoqué ce sujet, contre 21% mondialement. Sur ce critère, la France se positionne au 43e rang, la dernière place étant attribuée à Malte.
Concernant l’administration en ligne en revanche, la France réalise plutôt de bonnes performances. Près de 9 expatriés sur 10 se déclarent satisfaits, notamment grâce aux options de paiement dématérialisé et à l’accès à de nombreux services en ligne. Concernant les logements, et malgré le contexte immobilier tendu, la France se situe dans la moyenne mondiale en termes de facilité d’accès pour les expatriés. Les avis restent néanmoins mitigés sur un critère: le montant des loyers. Si 39% considèrent les prix « abordables », 40% des répondants jugent au contraire qu’il est difficile de se loger dans l’Hexagone.