Même soutenue par le parti présidentiel, la marche risque d’être haute pour l’avocate française de 43 ans qui vit à Casablanca (Maroc). Non seulement sa mission sera de battre le député sortant de la 9ème circonscription (Afrique du Nord et de l’Ouest) Karim Ben Cheikh, confortablement élu en juin dernier mais surtout elle se retrouvera face à M’jid El Guerrab, devenu paria de la Macronie depuis sa condamnation à un an de prison ferme pour avoir frappé à coups de casque de moto le responsable socialiste Boris Faure en 2017. Le « Château » tenait donc à présenter un candidat face à ce dissident que l’Élysée n’a pas réussi à convaincre de se retirer.
Ceux qui s’investissent
« Du fait de mes expériences professionnelles passées, j’ai acquis une connaissance approfondie de la culture des affaires en Afrique du Nord et de l’Ouest », argumente Caroline Traverse, aujourd’hui à la tête d’un cabinet de
conseil juridique.
« Dans tous les endroits où j’ai vécu, j’ai toujours choisi d’être du côté de ceux qui s’investissent. J’ai toujours su que j’irai plus loin dans l’engagement. Mon souhait était d’être au contact des personnes pour pouvoir un jour rendre tout ce que j’avais appris au terme de mes années d’expérience. J’ai envie de m’investir pleinement pour la circonscription au service des Français établis hors de France », ajoute-t-elle.
Initiative et ouverture
L’avocate née dans le Sud-Ouest, grandie en banlieue parisienne, mère de deux enfants, affirme que c’est la conviction que les Français de l’étranger doivent davantage être entendus et ainsi influencer le débat national qui porte sa candidature. « C’est aussi une certaine idée de la France, de ses valeurs de solidarité, d’initiative et d’ouverture au monde et de ses liens particuliers avec le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest », ajoute-t-elle.
Au total, quinze candidats se sont déclarés sur cette 9ème circonscription, dont Grégory Zaoui, le cerveau de l’arnaque à la taxe carbone, condamné à deux reprises à six ans de prison pour escroquerie en bande organisée.