Qu’est ce qu’un visa doré en Europe ?
S’installer dans un pays étranger demeure souvent une bataille administrative rébarbative, mais il semble que certains territoires Européens offrent encore la possibilité aux personnes qui peuvent investir des capitaux importants, d’obtenir le droit de résidence et parfois la nationalité du pays où l’argent est placée et dépensée (même s’ils n’y résident pas) …
Ces dernières années, Parlement européen et Commission se mobilisent contre le blanchiment de capitaux, la corruption, l’évasion fiscale et les visas dorés (entre autre, depuis peu, pour limiter les investissements des oligarques russes), en demandant aux pays placés sous sa bannière, l’application de règles communes empêchant ou limitant ces pratiques. Depuis un an environ, des vérifications rigoureuses sont imposées aux Etats membres, afin d’écarter les risques en termes de sécurité et de possible corruption. La Bulgarie, le Royaume-Uni et l’Irlande ont cessé de délivrer ces passeports dorés depuis peu et le Portugal a fortement durci les règles de son programme d’investissement par transfert de capital, mais certains pays restent une aubaine pour ce genre de pratique. Ces visas sont réservés aux citoyens non européens.
Quels États membres de l’UE et de l’espace Schengen proposent encore des « visas dorés » aux investisseurs étrangers fortunés ?
En Espagne, un investissement immobilier d’un minimum de 500 000 € permet aux étrangers et à leur famille d’obtenir la résidence dans le pays. Il est possible aussi de postuler à un visa privilégié en créant une entreprise (avec actions de société, dépôts bancaires ou au travers d’obligations d’État (les sommes requises se situent entre 250 000€ et plusieurs millions suivant la démarche).
Au Portugal un « visa doré » s’obtient avec l’achat d’un bien immobilier entre 280 000€ et 400 000€ (suivant le bien et son emplacement) Les titulaires doivent seulement passer sept jours par an au Portugal…
Mais en Espagne, comme au Portugal, les programmes de résidence par investissement, bien qu’ayant rapporté des sommes importantes, ont fait grimper de façon inquiétante le prix de l’immobilier, et de nouvelles mesures ou propositions de lois sont présentées pour tenter de réguler ces augmentations bloquant l’accès à l’immobilier pour les autochtones.
En Italie, la somme à dépenser pour acquérir le “visa d’or“ dépend du domaine où l’argent est placée. Le montant s’échelonne entre 250 000€ et plusieurs millions d’euros (Start up, société à responsabilité limitée, œuvre de charité ou obligations gouvernementales italiennes), grâce à ces dépenses le droit de résidence est alors acquis et la nationalité italienne pourra être demandée au bout de cinq ans.
En Grèce, il faut investir 250 000€ pour le précieux passeport, mais ce montant va certainement doubler pour les mêmes raisons qu’en Espagne et au Portugal (augmentation des prix de l’immobilier). Depuis le Brexit, de nombreux citoyens britanniques fortunés ont choisi cette destination.
A Malte, pour un investissement entre 660 000 € et 750 000€ on peut obtenir la citoyenneté du pays au bout d’un à trois ans.