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Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 5 au 11 avril

Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 5 au 11 avril.

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Tour d'horizon de l'actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 5 au 11 avril.

Afrique

Burkina Faso

L’état d’urgence est entré en vigueur le 30 mars pour une durée de trente jours renouvelables dans huit régions du pays. Cette annonce gouvernementale intervient alors que la junte au pouvoir ne parvient pas à contenir l’insécurité croissante. Cet état d’urgence, appliqué dans les régions du nord et de l’est du pays, permet entre autres la réquisition de biens et de personnes, la dissolution d’associations et le contrôle des médias. Ces derniers sont notamment la cible du pouvoir en place qui a récemment contesté la publication d’un article relatant l’exécution de civils par les forces armées. Les autorités locales ont dénoncé des « manipulation déguisées » et aussitôt expulsé deux journalistes françaises (Agnès Faivre, correspondante pour Libération et Courrier International, et Sophie Douce pour Le Monde). La capitale Ouagadougou a également fait l’objet d’un renforcement sécuritaire suite à la fusillade du 29 mars qui a causé la mort d’un passant. Le pouvoir a expliqué que ces échanges de tirs visaient à dissuader une tentative d’intrusion au sein d’un périmètre sécurisé proche de la Radio nationale. Considérant qu’il s’agissait d’une tentative de déstabilisation, plusieurs centaines se sont ensuite rassemblées au niveau du rond-point des Nations-Unies pour dire leur soutien à la junte et au capitaine Ibrahim Traoré qui préside le pays.

Sénégal

Le procès très attendu d’Ousmane Sonko le 30 mars dernier s’est conclu sur un verdict en demi-teinte. Le leader du parti d’opposition des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. La défense de ce dernier ainsi que le parquet sénégalais ont néanmoins fait appel de ce jugement. Cette condamnation ne prive pas Ousmane Sonko d’une possible candidature à la présidentielle de février 2024. En revanche, il devra à nouveau comparaître au titre d’une accusation d’agression sexuelle et menace de mort. Si aucune date n’a encore été fixée pour ce nouveau procès, une condamnation dans cette autre affaire pourrait l’empêcher de briguer la présidence en 2024. Pour l’heure le contexte socio-politique demeure tendu et de nouvelles manifestations de la coalition Yewwi Askan Wi – dont fait partie le Pastef – restent possibles en dépit de leur interdiction par la préfecture de Dakar. En termes de sécurité, la vigilance devra être de mise dans la capitale, particulièrement aux abords du Palais de justice, des quartiers Mermoz, Medina, Cité Keur Gorgui, ou encore au niveau de la VDN (voie de dégagement Nord) et de la route N1 qui mènent à l’aéroport international Blaise-Diagne.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Arabie saoudite

Les rebelles houtis – présents surtout dans le nord-ouest du Yémen puis depuis 2014 dans l’ensemble du pays – ont attaqué un convoi des forces yéménites soutenues par l’Arabie saoudite dans le gouvernorat de Taïz (sud-ouest du Yémen) le 25 mars dernier. L’Iran, qui soutient de son côté les rebelles houtis, s’était engagé à ce que ces derniers ne ciblent plus l’Arabie saoudite via l’accord de normalisation des relations diplomatiques signé le 10 mars dernier à Pékin entre ces deux grandes puissances rivales au Moyen-Orient. Les rebelles houtis ont en outre repris leurs opérations dans le gouvernorat de Marib (centre-ouest du Yémen) durant cette même semaine de fin mars. Pour l’Arabie saoudite, ces derniers événements semblent signer la capacité des Houtis à s’affranchir de leurs engagements vis-à-vis du soutien iranien et, potentiellement, à mener de nouvelles attaques à distance, par missiles ou drones, contre le territoire saoudien.

Amériques

États-Unis

Les tornades et violentes tempêtes qui affectent le sud et le centre-est du pays ont causé la mort de 29 personnes depuis le 31 mars. Les États les plus touchés par ces phénomènes météorologiques sont l’Arkansas, le Tennessee, l’Indiana, le Mississippi, l’Alabama, l’Illinois et le Delaware.

Au plan politique, les suites de la comparution de Donald Trump le 4 avril devant le tribunal pénal de Manhattan à New York sont susceptibles d’attiser une nouvelle fronde sociale et d’entraîner des rassemblements tout au long de la semaine, avec des risques d’évolutions violentes, à l’instar des événements du Capitole consécutifs à la défaite de l’ancien président à l’élection de novembre 2020. En conséquence, il est recommandé d’anticiper une présence sécuritaire accrue et de suivre attentivement la situation sur place.

Asie/Pacifique

Inde

Rahul Gandhi, héritier de la famille Nehru-Gandhi et président du Congrès national indien (le principal parti d’opposition) a été condamné le 23 mars dernier à deux ans de prison pour diffamation du nom de famille « Modi » par un tribunal de la ville de Surat (État du Gujarat). Ce nom est celui du Premier ministre indien (Narendra Modi), mais aussi de Nirav Modi (industriel du diamant actuellement en fuite) ou encore de Lalit Modi (ancien chef, puis banni à vie de la Ligue indienne de cricket). Le leader de l’opposition ayant été exclu de la chambre basse du Parlement et faisant toujours l’objet de deux autres procédures pour diffamation à ce jour, une série de manifestations en sa faveur à l’échelle nationale est attendue au cours des prochaines semaines en plusieurs endroits du pays. Ces rassemblements comportent des risques d’affrontements violents avec les forces de l’ordre ou entre manifestants, particulièrement dans la capitale New Delhi et dans les États gouvernés par le Congrès.

Myanmar

Quarante partis politiques, dont la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi, ont été dissous le 28 mars dernier sur décision de la commission électorale nommée par la junte militaire. L’instance a justifié ces dissolutions au motif que ces partis n’étaient pas auprès du régime militaire en vertu de la « loi sur l’enregistrement des partis politiques ». Par ailleurs, l’organisation des élections générales initialement prévue avant août 2023 a été retardée par la junte, arguant de raisons sécuritaires et logistiques, alors que la guerre civile perdure dans l’ex-Birmanie. Ainsi, les frappes aériennes menées par l’armée le 30 mars ont tué huit personnes à Thantlang (État Chin, à l’ouest du pays).

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