Le prix de location dans la capitale luxembourgeoise « augmente en moyenne de 5% par an » selon Anne Reuter, directrice de l’agence immobilière luxembourgeoise New immo. Ces dernières années, cette augmentation annuelle s’expliquait notamment par « l’arrivée de nombreuses entreprises internationales dans la capitale, qui ont drainé de nombreux étrangers à la recherche de logements, ce qui a eu pour effet de faire flamber les prix » , explique l’experte. Le Luxembourg est par ailleurs le pays le plus riche du monde et la vie y est donc chère.
1250 euros pour une location type T1
À Luxembourg-ville, « il est difficile de trouver un loyer à moins de 1250 euros pour un logement de type T1 », précise l’experte. Les prix peuvent aller jusqu’à 2100 euros pour des locations dans les quartiers prisés comme Belair, Kirchberg ou encore Limpertsberg. Installée au Luxembourg depuis 2019 pour son travail, Cheyenne affirme « qu’avant de s’installer dans la capitale luxembourgeoise, il faut avoir énormément économisé. En France, je vivais dans un appartement de type T2 pour un loyer de 640 euros. Ici, pour un studio dans le centre ville de la capitale, je paie 1440 euros. »
Pour encadrer les prix des locations, le gouvernement luxembourgeois a gelé les loyers entre le « 30 juin 2022 jusqu’au 31 décembre 2022 ». Un projet de loi a ensuite été présenté pour décider d’une éventuelle prolongation de ce gel. Pour l’heure, rien n’a été voté.
Ne pas louer « un bien dépassant 33% des revenus nets »
En attendant une éventuelle nouvelle mesure gouvernementale, l’agent immobilier conseille de ne pas louer « un bien dépassant 33% des revenus nets » afin d’éviter tous problèmes financiers. Elle préconise aussi aux plus petits budgets de « s’éloigner du centre de la capitale » en privilégiant des locations dans les quartiers un peu plus abordables comme Bonnevoie ou Cessange. Autre solution proposée par les experts: trouver un bien dans les zones frontalières.
Enfin, pour ceux qui souhaiteraient acheter un bien immobilier au Luxembourg, il faut également prévoir une certaine somme au préalable, ou toucher un très bon salaire. « Ces dix dernières années, les prix ont augmenté d’environ 10% par an », affirme Anne Reuter.
Depuis 2022, les ventes de biens ont fortement chuté en raison de taux d’intérêts plus conséquents. Mais à noter que depuis le début de l’année 2023, les prix de vente ont commencé à baisser.