Il est 9 heures du matin. Elodie Sutton Domenge prépare des livres et des affiches pour le Printemps des Poètes. Elle attend l’arrivée des élèves de la classe de CE1 avec leur professeur.
Un lieu épanouissant
Les élèves choisiront leurs fiches, travailleront sur leurs projets artistiques. Ici, au sein du plus bel espace de l’école, ils auront la possibilité d’explorer diverses frontières culturelles. « Ce nouveau campus nous offre un potentiel incroyable » explique Domenge, bibliothécaire de l’école élémentaire depuis 2011. Elle raconte qu’au sein de cette belle bibliothèque, des espaces multifonctionnels permettent quotidiennement des échanges collaboratifs entre élèves. Domenge, franco-américaine, est par ailleurs la mère d’une fille en CE2 au sein de l’école. Elle se réjouit que sa fille soit parfaitement bilingue et qu’elle suive un programme rigoureux lui assurant un bagage académique solide dans les deux langues. Ce qu’elle apprécie, c’est « que le programme anglais est adapté à tous les niveaux ».
Des outils avancés
En sortant de la bibliothèque, direction la salle de musique où se trouve une classe de CM1. Munis d’un xylophone, de castagnettes et de cymbales, les élèves préparent leur prochain concert. Les chants sont en plusieurs langues. Du français et de l’anglais bien sûr, mais également de l’espagnol, de l’arabe, de l’hébreu, du wolof, de l’italien, du slovaque. Il y a surtout une belle harmonie qu’on retrouve non seulement en musique mais aussi dans n’importe quel coin de l’école. La cuisine en est le parfait exemple. Dans l’atelier culinaire, les élèves de Grande Section se retrouvent pour préparer un gâteau. Sous le regard bienveillant de leur professeure et d’une grand-mère, ils découvrent et préparent des tacos mexicains. Auparavant, ils avaient préparé des cookies à l’occasion de la fête de la Saint-Patrick. Elodie Corbel, professeure de français qui a rejoint l’école récemment, insiste sur un point : « j’apprécie la technologie à laquelle on a accès. Des tableaux numériques dernière génération et du matériel pédagogique sont mis à la disposition de chaque enfant. Tout cet équipement est un plus pour nous les enseignants ». Près de la cuisine, se tient un cours d’éducation physique et sportive pour une classe de CM2. Yacouba Ouattara, professeur de sport, qui enseigne au sein du lycée Rochambeau depuis 14 ans, note sourire aux lèvres : « ici, on a la chance d’utiliser des gymnases spacieux, d’offrir des activités extrascolaires ». Il ajoute qu’avant, certains élèves trouvaient tout genre d’excuses pour ne pas faire de sport, maintenant, ils ont tous envie d’être au gymnase. Après avoir terminé le sport, direction la classe où Mme Marie Comninos va reprendre son cours. Guettant l’arrivée de ses élèves, l’enseignante a choisi d’exercer son métier au sein de cet établissement depuis plus de 46 ans. Elle exprime sa joie d’être là auprès de ses élèves. « Vous voyez Akin? Son père, Boladji, vient de m’envoyer son bulletin scolaire datant de 1987 quand lui-même était mon ancien élève. Le père tient à ce que ses enfants vivent une expérience éducative similaire. C’est ça, Rochambeau, une expérience qui nous marque et qu’on a envie de transmettre de génération en génération ». Akin n’est pas le premier élève dont les parents sont des anciens de Rochambeau. « La fille d’une de mes anciennes élèves vient d’avoir le bac. De génération en génération, Rochambeau a su tenir son pari. Former des élèves qui savent marier multilinguisme et compréhension multiculturelle du monde ».