Depuis début 2023, l’Année de l’innovation franco-québécoise (AIFQ) constitue un fil rouge majeur dans la relation bilatérale entre la France et de la Belle Province. L’événement a été lancé en novembre dernier à Paris en présence d’Olivier Becht, ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, et de Martine Biron, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie. « L’AIFQ vise à participer à une relance économique durable autour des valeurs partagées, en créant de nouvelles synergies entre universitaires, chercheurs, entreprises et entrepreneurs », commente pour sa part Guillaume Courty, attaché de coopération au Consulat général de France à Québec.
Protection de l’environnement et projets portés par des femmes
L’objectif global est renforcer les investissements croisés et les partenariats publics-privés dans les secteurs économiques innovants et créateurs d’emploi sur les deux territoires. Sept secteurs innovants ont été définis comme centraux : aérospatiale, agrochimie et agriculture, énergies et transport, industries culturelles et créatives, intelligence artificielle, cybersécurité, quantique. La priorité est donnée à trois thématiques transversales : transition écologique et environnement, économie numérique, économie sociale et solidaire et innovation sociale. « Une attention particulière est aussi portée aux missions ou projets de femmes chercheurs ou entrepreneures », ajoute Guillaume Courty. Du côté québécois on précise également soutenir « la mobilité des jeunes, des chercheurs et des entrepreneurs, le Québec étant la première destination des étudiants français en mobilité internationale ».
Un agenda ouvert pour valoriser les événements
Pour mettre en musique ce programme, la diplomatie française à Montréal a créé un poste dédié à l’AIFQ, occupé par Mathilde Pons-Teixeira. Une de ses missions est de labelliser des « événements structurants» pour l’innovation franco-québécoise comme des festivals, des forums, des colloques, des salons, des conférences… Elle en fait la promotion sur un agenda public. Différents critères peuvent conduire à cette reconnaissance. Elle explique : « Ce peut être par exemple pour montrer l’attractivité de certaines régions françaises comme le webinaire sur la thématique de la Vallée de l’électrique Béthune-Bruay afin de présenter les opportunités d’affaires dans les Hauts- de-France, en amont de la participation de la Communauté d’agglomération au salon Impulsion, sommet international des transports électriques et intelligents, qui s’est tenu à Montréal du 13 au 15 mars derniers. »
En plus d’un accroissement de la visibilité, la labelisation AIFQ peut mener à un accompagnement à la mobilité transatlantique ou au versement de fonds, comme l’enveloppe de 100 000 euros remise à Bleu Blanc Tech, la communauté French Tech de Montréal pour l’organisation du Sommet de l’innovation France-Québec le 16 mai prochain où devraient réseauter officiels, start- up et grandes entreprises pour échanger sur le métavers ou la healthtech. Parmi les autres grands rendez-vous à noter figurent aussi l’opération « Vous lancer au Québec », le 18 mai, un webinaire organisé par la Chambre de commerce et d’industrie française au Canada, le Forum international de la cybersécurité (FIC) les 25 et 26 octobre prochains à Montréal, et dans cette même ville, le 21 novembre, la 3e édition des Assises québécoises de l’économie circulaire.
>> Pour faire labelliser un événement, contacter :
• Mathilde Pons-Teixeira, chargée de mission AIFQ au sein du consulat général de France à Québec (mathilde.pons-teixeira@diplomatie.gouv.fr) et/ou François St-Laurent-Ross, conseiller en affaires internationales au sein du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (francois.st-laurent-ross@mri.gouv.qc.ca).