Pouvez-vous revenir sur les valeurs, la vision et les missions du groupe Odyssey ?
Le groupe occupe une place importante dans le marché des écoles internationales, secteur en développement depuis vingt ans. Il y avait 4 000 écoles internationales en 2000, elles sont 13 000 aujourd’hui. Odyssey veut augmenter la présence des écoles françaises dans le monde, prenant sa part à l’objectif affiché par le chef de l’État en 2019 qui consiste à doubler les effectifs des établissements français à l’étranger d’ici 2030. Pour ce faire, nous voulons réunir le meilleur des « deux mondes » : celui de l’éducation française et des écoles internationales.
Quels sont les projets d’Odyssey en Asie-Pacifique ?
Nous développons depuis 2021 trois écoles en Asie du Sud-Est. Ce sont des établissements à taille humaine. En proposant un accès à des écoles de proximité, dans des quartiers recherchés par les expatriés, Odyssey comble un vide créé par les établissements français qui se sont souvent éloignés des centre-villes.
La Petite École à Singapour, qui déménage à Holland Village, proposera dès septembre 2023 un programme unique : un parcours trilingue français, anglais, mandarin. Ces contenus sont créés avec des experts en plurilinguisme et en partenariat avec l’AEFE. Cette réponse à un réel besoin est aussi le fruit de la longue réflexion que nous avons menée sur ce sujet.
Au Vietnam, l’école à Ho Chi Min Ville accueille déjà 350 enfants de la crèche à l’élémentaire. Elle est située dans le quartier Thao Dien et possède des infrastructures sportives, des classes lumineuses et une excellente équipe pédagogique. En outre, grâce à la volonté du gouvernement, nous accueillons 25% d’élèves vietnamiens.
Nous allons aussi créer une Petite École à Hanoi dans le quartier de Tay Ho. Elle doit ouvrir en septembre 2023 et proposera une crèche ainsi qu’une maternelle. À l’avenir, ce sera aussi une école élémentaire.
Enfin, une école ouvrira aussi à Perth en Australie, dans le quartier de Claremont, d’ici l’été prochain. Nous travaillons à ce que l’école soit homologuée par les autorités australiennes pour faciliter le passage d’un système à l’autre. Conformément à notre ambition d’être un groupe global mais intégré dans l’espace local, nous proposerons aussi un enseignement de la culture et de la langue de la communauté aborigène présente dans le Western Australia.
Pour chacun de ces projets nous travaillons avec des acteurs locaux, tant au niveau du bâti que de la constitution des équipes. En termes de recrutement, nous veillons à collaborer avec des professeurs titulaires de l’Éducation nationale ainsi que des professeurs anglophones diplômés, expérimentés, afin d’être homologués auprès de l’AEFE.
Existe-t-il une « marque » Odyssey dans la région ?
Nous travaillons effectivement à une identité commune aux établissements qui va au-delà d’une charte graphique et d’un logo, afin que les enfants se sentent bien dans les bâtiments. Attentifs aux enjeux environnementaux, nous visons aussi le « net zéro » et cela passe par le choix des matériaux dans l’aménagement des différents espaces.
Quelles ont été vos motivations personnelles pour intégrer le Groupe Odyssey ?
Je l’ai rejoint dans le cadre d’une mobilité car je suis issu de la diplomatie d’influence. J’ai été six fois en poste dans la région, et quatre fois conseiller de coopération et d’action culturelle. J’avais notamment en charge la supervision des écoles françaises à l’étranger. Ces expériences m’ont donc conféré une connaissance précise de ce réseau, ce qui est un réel atout pour la mission qui m’a été confiée.