Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 4 au 9 mai
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 4 au 9 mai.
Afrique
Kenya
L’opposition maintient sa pression sur le gouvernement de William Ruto, élu président en août dernier au terme d’un processus électoral controversé. Son premier opposant, Raila Odinga, leader de la coalition Azimio la Umoja, appelle à de nouvelles manifestations dans la capitale Nairobi. Ce type de rassemblement comporte toujours des risques, trois personnes ayant été tuées et plus de quatre cents blessées lors d’événements identiques ces derniers mois. Pour l’heure, l’instauration d’un comité bipartite dédié à la revue du processus des élections présidentielles d’août 2022 et la réforme du corps électoral récemment décidés par le pouvoir ne suffisent pas à calmer la fronde de l’opposition kényane et de ses partisans.
Soudan
Le bilan des très violents combats qui font rage depuis le 15 avril dernier fait état d’au moins 528 morts et 4599 blessés selon les dernières données officielles, tandis que la situation humanitaire ne cesse de s’aggraver compte tenu des pénuries d’eau, de nourriture et d’électricité. Les victimes sont surtout à déplorer autour de Khartoum, Omdourman – plus grande ville du Soudan situé en face de la capitale sur le Nil – et Bahri, également aux confins de la capitale. Plusieurs cessez-le-feu ont été annoncés depuis le début des hostilités, mais sans effet notable. Pour rappel, ce nouveau conflit a débuté le 15 avril dernier lorsque les Forces de soutien rapide (FSR) commandées par l’ancien numéro 2 du régime, le général Mohamed Hamdan Daglo (également appelé « Hemetti »), ont attaqué des sites stratégiques du gouvernement militaire dirigé par Abdel Fattah al-Burhan après le putsch du 25 octobre 2021.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Israël/Territoires palestiniens
La colère monte dans les Territoires palestiniens depuis la mort en détention de Khader Adnane, haut responsable du Jihad islamique, dans un centre pénitentiaire de la ville de Ramia (centre d’Israël) après une grève de la faim de trois mois. Ce militant avait été incarcéré à plusieurs reprises au titre de la « détention administrative », une disposition qui permet la détention sans inculpation ni procès pour des périodes renouvelables de six mois. Avant sa mort le 2 mai, ses différentes grèves de la faim en avaient fait un symbole pour une grande partie de la population palestinienne et un appel à la grève générale a été lancé en Cisjordanie et à Gaza d’où plusieurs tirs de roquettes sont partis après l’annonce de son décès. Le Jihad Islamique – organisation considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne – a pour sa part annoncé qu’Israël « paiera le prix de ce crime », augurant de possibles actions de représailles sur le sol israélien dans les jours ou semaines à venir.
Turquie
Alors que la République turque célèbre en 2023 les cent ans de sa création, le rendez-vous décisif de la présidentielle et des législatives sera suivi avec la plus grande attention le dimanche 14 mai. Ce scrutin devrait notamment décider de l’avenir politique de Recep Tayyip Erdoğan, aux commandes du pays depuis vingt ans en tant que Premier ministre (mars 2003 à avril 2014) puis président depuis cette date. Sa personne et son parti, l’AKP, font l’objet de critiques croissantes en raison d’une crise économique et sociale sans précédent, de la menace terroriste qui pèse sur le pays et des conséquences des séismes dévastateurs de février 2023. Dans un tel contexte, les tensions pourraient aller crescendo durant toute la durée de cette période électorale.
Amériques
Haïti
Dans ce pays plus que jamais gangréné par la violence et sans réel pouvoir étatique, un groupe d’autodéfense a tué au moins douze membres présumés d’un gang dans le quartier de Canapé-Vert, dans la capitale Port-au-Prince. Ce nouvel épisode de violence extrême – les personnes tuées ont été lapidées puis brûlées vives – s’inscrit dans un contexte d’accroissement constant des crimes dans le quartier précité ainsi que dans ceux de Bebussy ou encore Turgeau. Le ressentiment des populations face à l’impunité de ces bandes armées développe une frustration qui se traduit notamment par une augmentation de ces groupes d’autodéfense à Port-au-Prince. L’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment affirmé que 80% de la capitale haïtienne était sous le contrôle de ces gangs qui ne cessent d’étendre leur emprise, avec pour corolaire des conséquences humanitaires désastreuses.
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