FAE: Depuis quand l’application existe-t-elle?
Adrien Belaich: Elle existe depuis janvier 2023 donc c’est encore tout récent. Téléchargeable sur Android et Apple store, elle permet à 45 nationalités de se rencontrer entre eux dans 200 villes du monde de manière gratuite. D’ailleurs nous avons fêté au mois de mars les 10 000 utilisateurs et nous en sommes très fiers car nous n’avons pas fait de communication sur les réseaux sociaux. On s’est fait énormément connaître par le bouche à oreille.
Français à l’étranger: Comment l’idée de créer Mater vous est-elle venue?
Soufiane Aksas : L’idée de créer l’application venait d’Adrien et à la suite d’une discussion, je me suis greffé au projet en devenant cofondateur. Etant nous deux des expatriés, Adrien vivait à Stockholm et moi à Dubaï et nous avons constaté qu’il était difficile de rencontrer de nouvelles personnes à l’étranger. Avant de franchir le cap, nous pensions très naïvement que cela allait se faire tout seul mais la réalité nous a malheureusement rattrapés.
Adrien Belaïch: Sofiane a bien résumé. A l’époque, j’étais en couple avec une Suédoise et je commençais à saturer de ne sortir qu’avec ses amis. Je voulais aussi avoir de nouveaux amis, de faire des nouvelles rencontres et pourquoi pas me retrouver avec des personnes qui partagent ma culture, j’avais tout simplement besoin de me retrouver avec mes pairs. C’est comme ça que l’idée de Mater m’est venue. D’ailleurs l’idée du nom m’est venue assez facilement. Je me suis inspiré du terme “mate” en anglais qui signifie “ami” et donc “mater” le faiseur d’ami.
FAE: Comment fonctionne-t-elle?
Adrien Belaich: Dès le début avec Sofiane nous avons voulu nous démarquer des applications de dating ou des réseaux sociaux. L’application fonctionne à partir d’un système de carte où l’on peut les expatriés présents autour de nous avec un système de filtre où l’on peut choisir la nationalité, le sexe. Le but étant de répondre un maximum aux besoins des expatriés mais aussi de rassurer ceux qui souhaitent franchir le cap mais qui n’osent pas pour diverses raisons. En entrant en contact avec les personnes sur place, ces derniers peuvent avoir des conseils, des informations avant de se décider. C’est un outil qu’on peut donc utiliser en amont mais également en aval.
FAE: Il y a t-il des territoires qui comptent plus d’utilisateurs?
Sofiane Aksas: Nous avons effectivement quelques villes qui se dégagent: Berlin, Montréal, Paris, Melbourne, Kuala Lumpur, Los Angeles, New York. A noter que ce classement est loin d’être anodin. Ce sont les villes qui comptent le plus d’expatriés dans le monde.
FAE: Avez-vous eu des retours d’utilisateurs?
Adrien Belaich: Oui bien sûr. Il faut savoir que les débuts étaient difficiles avec notamment des problèmes techniques où les utilisateurs ne pouvaient pas utiliser l’application pendant quatre à cinq heures. Ils nous ont donc écrit sur notre whatsapp en montrant leur mécontentement car certains étaient déjà entrés en contact avec d’autres utilisateurs et avaient prévu une première rencontre. A ce moment-là, nous avions compris que l’application avait déjà séduit plusieurs adeptes.
Sofiane Aksas: Les retours nous motivent à nous améliorer constamment. Au départ, nous avions créé Mater pour permettre aux expatriés de se rencontrer entre eux mais au fur et à mesure nous avons constaté que certains utilisaient l’application pour trouver un logement ou encore un travail.
FAE: Maintenant que Mater est lancé et suite aux retours échangés avec les utilisateurs, que souhaitez-vous ajouter ou changer?
Adrien Belaich: Avec Sofiane, nous souhaitons mettre de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité de poster des storys. Cependant, on veut faire ça avec parcimonie afin de ne pas bousculer les habitudes des utilisateurs et tout en gardant l’identité première de Mater: trouver des expatriés grâce au système de carte.