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Île Maurice : douceur de vivre et diversification économique
Au cœur de l’océan Indien, entre l’Afrique et l’Asie, l’île Maurice est réputée pour ses paysages somptueux et sa diversité ethnique et culturelle, conséquence de son histoire grandement marquée par les colonisations. Après avoir longtemps vécu de l’exploitation de la canne à sucre puis misé essentiellement sur l’expansion du tourisme de luxe pour se développer, l’île investit vers d’autres secteurs porteurs.
L’île Maurice fait partie de l’archipel des Mascareignes qui regroupe Maurice, la Réunion et Rodrigues. Dix districts la constituent. Neuf d’entre eux se situent sur l’île, le dixième étant Rodrigues qui bénéficie aujourd’hui d’un statut autonome. Bordée par 330 km de littoral, Maurice bénéficie d’un climat subtropical avec des températures plus élevées durant la saison humide, de novembre à avril. Port-Louis, sa capitale, est la ville la plus peuplée et abrite le siège du gouvernement. La pays fait partie des 54 États membres du Commonwealth et est aussi membre de la Commission de l’océan Indien (COI) qui a pour but de défendre les intérêts des îles, leurs spécificités économiques, sociales, géographiques et biologiques.
Emplacement stratégique et passé douloureux
Les Hollandais furent les premiers à saisir les profits à tirer de la position géostratégique de l’île, sur la route des Indes, et des richesses de sa faune et de sa flore. Ils la baptisèrent Mauritius mais l’abandonnèrent en 1710 avant que les colons français ne s’y installent en 1715 en exploitant pendant plusieurs décennies des esclaves africains dans les plantations de canne à sucre. On trouve encore de nombreuses traces de la colonisation française, notamment à Port-Louis. Au terme d’une lutte acharnée entre la France et le royaume anglais, ce dernier récupéra l’île en 1874.
Afin de compenser le manque de main-d’œuvre à la suite de l’abolition de l’esclavage en 1835, on fit appel à des « travailleurs engagés », entraînant l’immigration de plus de 200 000 Indiens et Chinois. C’est ainsi que l’île Maurice est devenue une terre de grand métissage avec une population issue d’horizons très différents. Ce n’est qu’en 1968 que l’île prit son indépendance. Devenue une république en 1992, sa Constitution est basée sur le modèle britannique. La langue officielle est l’anglais, utilisée au sein du Parlement, des tribunaux, de l’administration et dans l’enseignement secondaire et universitaire. Toutefois, le français et le créole sont des langues couramment parlées par les Mauriciens. Parmi les langues présentes sur le territoire, on peut aussi relever l’importance de l’hindi et du chinois. Le christianisme, l’hindouisme et l’islam sont les trois religions principales.
Investissements étrangers bienvenus
Maurice, souvent citée comme modèle de réussite en Afrique, a dans un passé récent démontré ses capacités de résilience dans le domaine économique : au milieu des années 2000, elle a su par exemple rebondir après la chute de 36% des prix du sucre à l’export, avec pour conséquence une augmentation de près de 10% du chômage. Son économie s’est aujourd’hui largement diversifiée. C’est le cas dans le domaine des services financiers (qui représentaient à eux seuls la moitié du PIB en 2017), de l’ensemble des activités industrielles (15%) ou encore du tourisme de luxe (7%). Maurice a aussi investi dans le médical de haut niveau et plus globalement les nouvelles technologies. Les produits de la mer, la culture sucrière et le textile sont d’autres secteurs qui abondent traditionnellement l’économie mauricienne. L’exploration pétrolière dans la Zone économique exclusive (ZEE) de l’île pourrait également receler une importante manne de richesse, ne serait-ce que, dans un premier temps, pour répondre aux besoins locaux, le pétrole constituant à ce jour la plus lourde charge d’importation de l’île. Pour autant, ces travaux de prospection de devraient pas rendre leur verdict avant plusieurs années.
Plus largement, le pays fonde également ses perspectives de développement économique dans l’accueil des investissements étrangers, attirés par une attractivité fiscale, le faible coût de la main-d’œuvre locale et un environnement politique qui offre des gages de stabilité. Toujours prête à accueillir de nouvelles implantations, l’île Maurice affiche clairement son ambition et sa volonté de modernité. En témoigne la création dans les années 2000, d’une cybercité à Ebène, dans « le triangle d’or », à une dizaine de kilomètres de Port-Louis sur d’anciens champs de canne à sucre. Une immense technopole faisant penser au quartier de la Défense et qui regroupe, outre sa fameuse tour, un centre d’affaires, un centre commercial, des activités récréatives, des banques, un centre de formation et d’éducation en ligne. On y trouve aussi un pôle administratif, des hôtels d’affaires ainsi qu’un cybervillage à destination des cadres et personnels techniques des entreprises. Plusieurs milliers de personnes y travaillent déjà, un grand nombre d’entre elles dans des centres d’appels.
Des infrastructures en devenir
Mis à part à Port-Louis et les côtes où se trouvent les grandes infrastructures hôtelières, l’île pâtit d’une urbanisation de faible niveau et d’un retard dans la gestion de son réseau routier en dépit d’un trafic assez dense. Certains circuits administratifs gagneraient également à être modernisés, pénalisés par une faible centralisation des données. À noter également, l’île Maurice attire depuis quelques années de nombreux expatriés qui peuvent travailler à distance, de façon dématérialisée. Cet univers digital regroupe, entre autres profils, des professionnels du marketing, de l’e-commerce, du conseil, mais aussi des créateurs de contenus pour les réseaux sociaux, dont les influenceurs aujourd’hui tant en vogue…
Sans surprise, le coût des logements et de l’alimentation est moindre lorsqu’on s’éloigne du littoral. Le rythme de vie, du fait de son climat, de l’état d’esprit insulaire et du niveau de sécurité, inspire une forme de tranquillité. Il est par ailleurs impossible de ne pas évoquer la gentillesse et l’hospitalité du peuple mauricien comme atouts majeurs de l’île. Pour bénéficier des mêmes garanties qu’en France, il faut néanmoins prévoir de débourser des frais supplémentaires. C’est bien sûr le cas en termes de protection santé, l’adhésion à la Caisse des Français à l’étranger (CFE) étant vivement recommandée. Les frais de scolarité pour les enfants sont aussi à prendre en compte, les écoles privées étant la seule option possible pour les expatriés, avec des coûts qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros par an.
Les secteurs qui recrutent
Maurice ne disposant et ne formant pas encore suffisamment d’ingénieurs informaticiens pour répondre à des besoins croissants, les compétences sont particulièrement bienvenues dans ce secteur. Dans ce vaste environnement numérique, les métiers les plus recherchés concernent ceux de la cybersécurité, du développement de logiciels, de la création et de rédaction de contenu, de la conception web, de la communication et du marketing numérique. L’île déplore aussi un manque de professionnels dans les domaines suivants : l’industrie agroalimentaire, l’industrie créative, l’éducation, les services financiers, la logistique, la santé, les sciences de la vie, l’industrie manufacturière, l’économie marine, l’immobilier, l’hôtellerie, et les énergies renouvelables.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la Chambre de commerce France-Maurice (CCIFM) reste le partenaire incontournable pour tout projet d’emploi, d’entrepreneuriat et/ou d’investissement. Elle a pour mission d’aider les entreprises à s’implanter sur l’île en leur proposant des services d’appui, comme des études de marché, et de mise en relation avec des membres et des experts.
>> Repères
Capitale : Port-Louis
Superficie : 1 865 km2
Population (2022) : 1.262.523 hab. (dont 73% francophones)
Présence ressortissants français (2022) : 10 254 inscrits consulaires
Monnaie : roupie mauricienne (MUR). 1 MUR = 0,21 €
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