Vous êtes la patronne d’un café français à Buenos Aires. Quelle est son histoire ?
J’habite à Buenos Aires depuis 24 ans. J’ai longtemps travaillé comme sage-femme libérale et cela fonctionnait bien pour moi car en Argentine, les professions médicales à domicile manquent souvent. Puis l’idée d’ouvrir un café m’est venue progressivement. Pourquoi ? Car en 24 ans de vie en Argentine, je n’ai jamais trouvé ici de bons cafés ou de bonnes viennoiseries françaises. J’ai donc décidé de me lancer, grâce à l’aide financière d’un ami. En 2016, La Noire a ouvert ses portes dans le quartier branché de Villa Crespo. Le concept: proposer des boissons et des viennoiseries de qualité à ceux qui s’assoient à l’une de mes tables.
Comment avez-vous fait pour vous faire connaître?
La clientèle est arrivée petit à petit. Les réseaux sociaux n’étaient pas aussi populaires qu’aujourd’hui donc cela s’est surtout fait grâce au bouche à oreille. Certains sont ensuite revenus à plusieurs reprises, et je peux dire que j’ai aujourd’hui des habitués. Cela m’a d’ailleurs beaucoup aidé pendant la pandémie car, en l’absence de touristes à Buenos Aires, ce sont eux qui ont permis à mon commerce de continuer de tourner. Aujourd’hui, la marque connaît une belle croissance puisque j’ai ouvert un deuxième café en 2021 à Colegiales, un autre quartier de Buenos Aires. Il propose un plus grand espace en plein air.
Quelles sont les spécialités françaises qui plaisent le plus aux Argentins?
Ma clientèle apprécie particulièrement les croissants et les chaussons aux pommes qui viennent de la boulangerie française Copains avec laquelle je travaille. J’ai aussi ajouté à ma carte le muesli, chose que les Argentins ne connaissaient pas du tout et qui rencontre un énorme succès.