Lors de déplacements professionnels, en particulier à l’étranger, le risque de vol, de perte ou de piratage d’appareils numériques doit être pris en compte. Publiée en 2019, la dernière version du guide de l’Anssi sur « les bonnes pratiques à l’usage des professionnels en déplacement » donne une série de conseils.
Il préconise d’abord, en amont du voyage, de s’informer sur la législation locale, d’éviter le transport de données superflues, et de sauvegarder celles que l’on emporte. Comme la législation sur les moyens de chiffrement varie selon les pays, le guide recommande de se tourner vers des professionnels juridiques pour adapter ses moyens de sécurisation avant un voyage. De la même manière, il suggère de transporter uniquement les données nécessaires après une sauvegarde préalable.
Redoubler de précautions dans les espaces publics
Au cours du déplacement, la discrétion doit par ailleurs être de mise selon l’Anssi : cela implique d’éviter de consulter des contenus sensibles en public, mais aussi de se munir de matériel de protection tel que des filtres de confidentialité. L’agence préconise également de ne pas laisser ses équipements sans surveillance, et de les protéger avec des enveloppes inviolables et autres câbles antivol. Les réseaux internet non sécurisés comme le wifi des hôtels et des cafés peuvent également être vecteurs de piratage et de fuite de données. Il est donc conseillé de limiter le recours à ces réseaux, ainsi qu’à des équipements non sécurisés. En cas de perte ou de vol, le réflexe à avoir est d’en informer immédiatement des experts – comme le responsable de la sécurité de son organisme – qui sont à même de gérer la situation sans délai.
À l’issue du déplacement, le guide recommande de renouveler ses mots de passe utilisés lors du voyage et de faire vérifier son matériel par son responsable de la sécurité. Ces précautions sont principalement conseillées en cas de doute sur l’intégrité de son matériel ou de ses moyens d’authentification.