« Nos compatriotes résidant à l’étranger ont la possibilité de se porter candidats » aux offres d’emploi émanant des institutions françaises présentes à l’étranger. Voilà ce que répond le 6 juin 2023 le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) à la députée Amélia Lakrafi (Renaissance – 10è circonscription des Français établis hors de France). Cette dernière jugeait « dommageable que ces emplois ne soient pas également ouverts aux Français de l’étranger résidant dans le pays concerné ». Elle estimait qu’une « telle mesure crée un sentiment négatif auprès des communautés françaises établies à l’étranger ».
Une indemnité de résidence à l’étranger réduite de 85%
Dans sa réponse, le Quai d’Orsay indique qu’en réalité, « le MEAE compte 109 agents en contrat de recrutement sur place (CRSP) sur 1009 agents contractuels travaillant à l’étranger », ce qui montre une certaine disparité. Ces derniers, disposent de contrats d’expatriation régis par le droit du travail français. Les CRSP dépendent en revanche du droit local. Les Français résidant à l’étranger peuvent néanmoins postuler aux offres d’emploi émises par le ministère au même titre que ceux qui vivent dans l’Hexagone. Dans tous les cas, le MEAE précise qu’un contrat peut être établi seulement lorsqu’aucun fonctionnaire ne peut assurer les fonctions du poste correspondant.
Les conditions d’indemnisation ne sont, en revanche, pas tout à fait les mêmes. Si un Français de l’étranger qui signe un CRSP se verra offrir peu ou prou le même traitement qu’un agent expatrié, il ne touchera pas la même indemnité de résidence. « Lorsque l’agent est recruté sur place, les montants annuels de l’indemnité de résidence à l’étranger sont réduits de 85% », reconnaît le Quai d’Orsay.