C’est au ministère de l’Europe et des affaires étrangères que la promotion 2018-2023 des boursiers excellence major (BEM) s’est réunie pour célébrer leur fin de scolarité, vendredi 30 juin 2023. L’objectif de cet événement n’était pas uniquement de célébrer leurs diplômes de fin d’étude – d’autant que certains, en étude de médecine notamment, ont encore quelques années devant eux – mais « vingt ans passés dans l’enseignement français », comme l’a souligné Olivier Brochet, directeur général de l’Agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Car avant de poursuivre de brillants parcours dans l’enseignement supérieur, ces élèves étaient scolarisés dans des établissements du secondaire du réseau AEFE, où leurs bons résultats leur ont permis de décrocher le statut de BEM.
« Les meilleurs ambassadeurs du programme français à l’étranger »
En tant que meilleurs élèves du réseau AEFE, les BEM bénéficient d’une bourse allant de 222 euros à 685 euros mensuels pour poursuivre leurs études supérieures en France. Ils sont chapeautés par l’organisme d’accueil Campus France. Selon la secrétaire générale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, Anne-Marie Descôtes, ce système permet d’apporter de la diversité au sein des universités. Les BEM serviraient « l’objectif 2027 d’accueillir 500 000 étudiants étrangers dans nos établissements supérieurs » fixé par le gouvernement en 2018. Selon les chiffres de Campus France, plus de 400 000 étudiants internationaux suivaient un cursus universitaire dans l’Hexagone en 2021-2022. Forts de leur expérience, les BEM peuvent « encourager les jeunes dans leur pays d’origine à venir étudier en France » même bien après leur diplôme, estime Ahmed Mernissi, vice-président du réseau d’alumni Union-ALFM.
« Vous êtes la preuve de l’excellence du programme français à l’étranger, et ses meilleurs ambassadeurs » note quant à elle Anne-Marie Descôtes. Elle invite les anciens élèves du réseau à promouvoir cet enseignement français dans leurs pays respectifs auprès des jeunes générations. Car, de son côté, l’agence poursuit l’objectif gouvernemental de doubler le nombre de ses élèves dans ses établissements, de la maternelle au lycée, soit un total de 700 000 élèves en 2030.
Une promotion riche de 50 nationalités
Tout au long de la soirée, les différents intervenants ont par ailleurs salué le multiculturalisme qui existe dans les établissements français à l’étranger. Selon Anne-Marie Descôtes, ceux-ci comptent en moyenne « deux tiers d’élèves étrangers ». Ce pluralisme se vérifie au sein de la promotion BEM diplômée en 2023, riche de « 50 nationalités », comme l’indique fièrement Olivier Brochet. Une dimension à laquelle les BEM tiennent également, comme en témoigne Norman De Castro. Aujourd’hui diplômé de Science Po Paris, le Dominicain atteste avoir « toujours accordé énormément d’importance au bilinguisme ainsi qu’au multiculturalisme » au travers son parcours au sein du lycée français de Saint-Domingue dont la dimension internationale lui « tient beaucoup à cœur ».
Ses camarades et lui affirment par ailleurs avoir perfectionné leurs connaissances de la culture française grâce à leurs études dans l’Hexagone. Autrefois élève au lycée français Alioune-Blondin-Beye d’Angola, Jessica Cupessala a intégré l’école d’ingénieur EPF de Cachan à son arrivée en France. Elle a pu y « découvrir la réalité de la scolarité en France après avoir vécu la scolarité française à l’étranger ». Forts de cette richesse culturelle, Anne-Marie Descôtes espère que « quels que soient [leur] chemin, [ils] porteront un petit morceau de France en [eux] », et qu’ils continueront de « représenter la diversité du réseau AEFE ».
>> Olivier Brochet sur le départ
Olivier Brochet a confirmé qu’il quittera ses fonctions de directeur de l’AEFE « d’ici la fin de l’été » pour remplacer l’actuel ambassadeur du Vietnam. Le nom de son successeur n’est pas encore connu.