En ce 7 juin 2023, les tables du Hoba, bar solidaire du 17e arrondissement de Paris, sont toutes décorées de drapeaux québécois. C’est cet établissement que l’office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a choisi pour célébrer son 55e anniversaire. Fondé en 1968, l’organisme franco-québécois permet chaque année d’entretenir l’amitié entre les deux pays en favorisant les mobilités de jeunes. « Nous organisons des petites célébrations tous les cinq ans et des grandes fêtes tous les dix ans » explique Claire Favillier, responsable communication de l’OFQJ. « Cela permet à nos différents partenaires, à la fois pour la mobilité et pour la jeunesse, de se rencontrer. »
Services civiques, programme vacances-travail (PVT), stage de professionnalisation: « nous proposons des accompagnements adaptés à tous les profils, explique Marianne Beseme, la directrice de l’office. La seule contrainte de participation est l’âge. » Tous les jeunes entre 18 et 35 ans peuvent bénéficier d’un accompagnement de l’OFQJ, quelle que soit la nature de leur projet.
Une offre de mobilité adaptée à chacun
« L’OFQJ a été créée à une époque où, partout dans le monde – en France avec mai 68, aux États-Unis avec le mouvement ‘flower power’, pendant la révolution silencieuse au Canada – les jeunes se faisaient entendre. Il faut pouvoir conserver cette énergie, et je pense que l’office contribue à ce vibrant dynamisme » s’enthousiasme Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des communications responsable de la jeunesse au Québec. Le parrain de l’OFQJ a profité de cette soirée d’anniversaire pour redire l’importance qu’accorde son gouvernement à l’amitié franco-québécoise.
Même son de cloche côté français: selon la marraine de l’événement Sarah El Haïry (secrétaire d’État en charge de la jeunesse et du service national universel), la France et le Québec entretiennent une « amitié particulière » aussi bien au niveau diplomatique qu’au niveau individuel. « Ma première mobilité a été réalisée grâce à l’OFQJ » se souvient-elle. « Les amitiés tissées lors de ces expériences sont durables et nous permettront d’affronter ensemble les défis culturels et environnementaux. »
>> Entretien avec Marianne Beseme, directrice de l’OFQJ
Français à l’étranger : Quelles sont les missions de l’OFQJ ?
Marianne Beseme : L’OFQJ est un organisme bi-gouvernemental de mobilité des jeunes adultes (…). Nous apportons un accompagnement financier, administratif et pédagogique aux jeunes, quels que soient leur profil et leurs envies. (…) Hors période Covid, nous soutenons chaque année la mobilité de 2700 jeunes français, tandis que nos homologues québécois soutiennent un peu plus de 1500 jeunes de chez eux.
FAE : Comment inclure les jeunes éloignés de la mobilité ?
MB : À l’OFQJ, les jeunes éloignés de la mobilité -que ce soit géographiquement, en raison d’un handicap, d’une absence de diplômes, etc.- font l’objet d’une attention particulière. (…) Nous proposons des missions de découverte professionnelle aux structures qui les soutiennent, telles que les missions locales. Nous avons aussi augmenté nos financements pour ces profils. Nous estimons que la plus grande réussite des programmes de mobilité, c’est quand ces jeunes se disent : « c’est aussi pour moi ».
FAE : Comment procédez-vous pour faire connaître l’OFQJ à un maximum de jeunes ?
MB : C’est un défi permanent, et l’un de nos objectifs prioritaires.Nous développons de nouveaux outils régulièrement via les réseaux sociaux notamment: sur Tiktok, avec des vidéos et live Instagram, ou encore des webinaires en fonction des publics ciblés. Nous nous déplaçons aussi à travers la France pour des salons, des interventions auprès de nos partenaires privilégiés tels que les réseaux jeunesse, les collectivités territoriales, Pôle emploi, etc.