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Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste « une zone très dynamique » pour les entreprises françaises

Depuis le Brexit, les conditions et règles de commerce entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni ont bien changé. Afin d’encourager les entreprises françaises à continuer d’exporter ou de s’implanter outre-Manche, la CCI Paris Ile-de-France organisait le 27 juin 2023 une conférence pour répondre à toutes leurs questions.

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Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste “une zone très dynamique” pour les entreprises françaises

« Le mot Brexit fait plus peur que ce qu’est la réalité du terrain » explique Géraldine Filippi, directrice interrégionale de Business France, agence publique accompagnant les entreprises dans leurs projets d’exportation et d’implantation à l’international. Elle participait, le 27 juin 2023 à une conférence ayant pour thème « Le Royaume-Uni à plus de 2 ans du Brexit : où en est-on ? »

Depuis le 1er janvier 2021 et l’officialisation de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, de nouvelles règles commerciales s’appliquent en effet. Cette nouvelle étape a pu refroidir certains entrepreneurs, d’autres ont fait le choix d’y rester. Une excellente idée à en croire Geraldine Filippi : « le Royaume-Uni est une zone très dynamique, un partenaire clé de la France, indique-t-elle. L’environnement y est pro-business, c’est une zone où les affaires sont au centre de l’économie, et cela se démontre avec l’administration qui y est très efficace et digitalisée. »

Une anticipation indispensable

De nouvelles contraintes sont néanmoins à prendre en compte. « Le Royaume-Uni est désormais un pays tiers, certains délais ne sont plus les mêmes qu’auparavant, note Irène Regnier, responsable des services aux entreprises à la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne. Le délai d’enregistrement à la TVA britannique notamment, est passé de cinq à sept jours à quatre à huit semaines. Ce sont des contraintes administratives qu’il faut prévoir en amont ». Des propos confirmés par Géraldine Filippi : « Il faut être hyper préparé et informé avant de se lancer ».

Autre point important sur lequel il est nécessaire de s’informer : l’envoi de marchandise. « Pour tout envoi, un certificat d’origine (CO) vous sera demandé. Il y en a de deux types. Un pour les exportations définitives et un pour les exportations temporaires [nommé carnet ATA]. Vous pouvez vous le procurer simplement sur le site formalites-export.com, mais il est nécessaire de s’y prendre à l’avance », indique Olivier Barret, conseiller en formalités internationales au CCI de Paris Île-de-France.

« Il faut savoir se démarquer »

Tout au long de la conférence, les différents intervenants ont par ailleurs insisté sur la nécessité d’avoir une stratégie de communication et de marketing bien rodée. « Les personnes qui ne font pas de communication en marge de leur activité commerciale perdent des parts de marché, alerte la directrice interrégionale de Business France. Le marché y est concurrentiel, il faut savoir se démarquer ».

Dans le cadre de son programme « Easy Brexit », la Team France Export propose justement un accompagnement personnalisé pour les entreprises françaises souhaitant sécuriser leurs exportations à destination du Royaume-Uni. Les enjeux de communication et de marketing sont inclus dans cet accompagnement. Pour rappel, la Team France Export regroupe toutes les solutions publiques proposées par les régions, les services de l’État, Business France, les Chambres de commerce et d’Industrie et Bpifrance pour soutenir les entreprises françaises à l’international.

>> Quels sont les secteurs les plus porteurs au Royaume-Uni ?

Selon Géraldine Filippi, la directrice interrégionale, il existe plusieurs secteurs très porteurs pour les entreprises françaises souhaitant s’implanter ou se développer outre-Manche. Elle cite notamment tout ce qui touche à l’art de vivre – mode- décoration, habitat, etc-, secteur devenu florissant avec la pandémie et l’envie d’être bien chez soi.

Elle évoque aussi le secteur du bien-être et de la cosmétique: « nous constatons une croissance à deux chiffres pour la onzième année consécutive concernant les produits bio et naturels ». « Le domaine de la santé a un potentiel absolument monstrueux », poursuit Géraldine Filippi, évoquant notamment les biotechnologies. Enfin, bien que concurrentiels, les « services innovants », avec des domaines tels que l’industrie culturelle et créative, les technologies de l’éducation ou encore la cybersécurité, semblent également avoir un bel avenir.

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