Afin d’élaborer un réseau de transports « plus efficace, plus vert [et] plus intelligent », la Commission européenne a sélectionné 107 projets parmi les 353 propositions reçues en 2022 pour améliorer les voies de circulation ferroviaires et maritimes en Europe. Dans un communiqué publié le 22 juin 2023, Bruxelles annonce allouer à ces projets un budget de 6,2 milliards d’euros. Ils seront distribués sous la forme de subventions aux initiatives de développement de liaisons transfrontalières.
Selon la commissaire aux transports de l’Union européenne Adina Vălean, ces fonds permettront aux États membres de se rapprocher de « l’achèvement du réseau transeuropéen de transport ». Aussi appelé le RTE-T, ce plan adopté en 2013 constitue « l’épine dorsale de l’UE » et a été révisé fin 2022 par la Commission. Il vise à développer davantage les transports européens afin d’augmenter les échanges de biens et de personnes, et à renforcer les liens économiques entre États membres. Le communiqué précise que « ces nouveaux financements ont été alloués en priorité aux grandes liaisons ferroviaires transfrontalières du réseau central RTE-T ».
Une modernisation technologique et écologique
Ces fonds visent donc à développer des projets biens précis. Parmi eux, le Tunnel de base du Brenner (projet ferroviaire entre l’Italie et l’Autriche), le Rail Baltica qui relie les États Baltes et la Pologne au reste de l’Europe mais aussi le tronçon transfrontalier entre l’Allemagne et les Pays-Bas. L’UE prévoit également d’améliorer la sécurité des voies. Cela passera par un renforcement de la signalisation, notamment en Tchéquie, au Danemark, en Allemagne, en France, en Autriche et en Slovaquie. Des projets de déploiement de « systèmes et services de transport intelligent » seront également développés.
En ce qui concerne les voies navigables, l’UE va financer la modernisation des liaisons mais aussi des zones portuaires de plusieurs pays (Irlande, Grèce, Espagne, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne). Ces améliorations permettront notamment d’accélérer les objectifs climatiques : elles visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre en développant l’alimentation électrique dans ces ports. Toutes ces initiatives permettront également de « renforcer les corridors de solidarité UE-Ukraine », et de faciliter les échanges de biens avec le pays.