Sur le point de partir couler d’agréables moments à l’étranger après une vie active bien remplie ? La première étape consiste à signaler son changement d’adresse ainsi que toute modification de coordonnées bancaires à sa caisse régionale de retraite. Cette notification peut être effectuée par courrier postal ou en ligne. La même démarche doit être effectuée auprès de sa caisse complémentaire.
En ce qui concerne le versement de la retraite, l’administration se montre souple puisqu’elle propose au choix de verser les fonds sur un compte bancaire français ou sur un compte étranger. Il est conseillé de se renseigner en amont car certains établissements bancaires peuvent prélever des frais pour ce type de transaction. Certaines prestations telles que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) sont, elles, soumises à des conditions de résidence en France. Si l’expatrié s’établit hors de France, ces prestations ne lui seront donc plus versées. Toutefois, à son retour en France, il pourra déposer une nouvelle demande pour bénéficier de ces allocations.
L’indispensable certificat de vie
Les retraités résidant à l’étranger et percevant une ou plusieurs retraites françaises doivent transmettre chaque année un certificat de vie – également appelé « certificat d’existence » – à leur caisse de retraite. Ce certificat permet d’établir officiellement que le demandeur est toujours en vie à une date donnée et qu’il est donc légitime à toucher sa retraite. Le document est adressé par cette même caisse de retraite via internet : il faut se rendre dans la rubrique « Mes paiements retraite » du site Info retraite pour y accéder. Il peut également être transmis par courrier postal pour les personnes n’ayant pas accès à internet.
Le document doit ensuite être rempli par l’autorité locale compétente dans le pays de résidence, puis renvoyé à la caisse française dans un délai d’un mois. En cas de besoins spécifiques ou de difficultés liées à l’établissement du certificat de vie, les Français résidant à l’étranger peuvent aussi contacter les conseillers de l’Assurance retraite.
Quid de la fiscalité à l’étranger ?
Les Français qui partent vivre leur retraite à l’étranger sont exemptés d’un certain nombre de taxes qui auraient été perçues sur leur pension s’ils étaient restés dans l’Hexagone. C’est le cas de la contribution sociale généralisée (CSG) qui est affectée au financement de la protection sociale, de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa). Cette exemption permet de faire de vraies économies chaque mois. Une cotisation d’assurance maladie (Cotam) est en revanche prélevée chaque mois sur le montant brut de la pension, à hauteur de 3,2%. Il faut ajouter un prélèvement de 4,2% sur la pension de retraite complémentaire.
Outre ces différentes exemptions, certains pays proposent des régimes fiscaux particulièrement intéressants pour les retraités étrangers. Le Portugal a longtemps été vu comme un eldorado en la matière : entre 2013 et 2021, le statut de « résident non habituel » (RNH) permettait une exonération totale d’impôts pendant dix ans. Depuis avril 2021, les RNH sont imposés à hauteur de 10% de leurs revenus, toujours pendant dix ans. En Europe, la Grèce et l’Italie disposent également d’une fiscalité avantageuse pour les retraités qui viennent s’y installer. Et ailleurs dans le monde, le Maroc, la Malaisie ou encore l’Indonésie apparaissent également comme des destinations idéales pour lier conditions de vie agréables et taxes réduites.