« Les attentes exprimées pendant la consultation rejoignent les préoccupations du ministère » affirmait Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse (récemment remplacé par Gabriel Attal), le 3 juillet 2023. Cette déclaration fait suite au conseil d’orientation interministériel de l’enseignement français à l’étranger – à laquelle le ministre a participé aux côtés de son homologue du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) Catherine Colonna. Entre objectifs gouvernementaux et recommandations de la communauté de l’enseignement français à l’étranger, les ministres ont partagé leurs observations sur la feuille de route de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) dans les années à venir.
Une évolution des critères d’homologation
Parmi les priorités pour les années à venir jusqu’au « Cap 2030 » – échéance à laquelle les effectifs d’élèves dans le réseau scolaire français à l’étranger devront avoir doublé – les différents acteurs pointent la nécessaire évolution du processus d’homologation des établissements. Pour Catherine Colonna, « cette croissance [des effectifs] doit s’appuyer sur un modèle pédagogique solide sous le contrôle du ministère de l’Éducation nationale. Il est hors de question de céder sur notre niveau d’exigence en termes de qualité. »
Parmi les critères prioritaires d’homologation, Pap Ndiaye retient le bien-être des élèves, à savoir « l’assurance d’accueillir les jeunes dans un espace sécurisé et bienveillant ». Il a également annoncé le lancement d’une plateforme pour répertorier les établissements et leurs statuts début 2024, afin que ces informations soient claires pour l’ensemble du réseau.
« Une possibilité d’études élargie » grâce au baccalauréat français international
Autre enjeu majeur : l’attractivité de l’enseignement français international. Sur ce point, plus de la moitié (55%) des répondants au sondage considèrent que le principal atout du système est le baccalauréat français international. Le gouvernement en est conscient, et confirme sa volonté de le développer. « J’ai signé ces derniers mois des accords de reconnaissance du bac français international avec les États-Unis, le Japon, l’Espagne et l’Allemagne (…) C’est un véritable avantage pour nos élèves qui pourront bénéficier de possibilités d’études élargies après le baccalauréat », pointe Pap Ndiaye.
Dans le sondage, une majorité d’élèves (48%) précise par ailleurs vouloir poursuivre ses études supérieures à l’étranger. Un élément qui n’est pas du goût du Quai d’Orsay. « Je souhaite que nos ambassades, l’agence mais aussi Campus France renforcent l’accompagnement à l’orientation de nos élèves vers l’enseignement supérieur français », explique Catherine Colonna. Pour l’heure, seulement 35% des élèves envisagent un parcours post-bac en France.