Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 6 au 11 septembre

Afrique

Côte d’Ivoire

Le parti du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) du président Alassane Ouattara est arrivé largement en tête des élections régionales et municipales du 2 septembre dernier. Selon les résultats quasi définitifs communiqués par la Commission électorale indépendante (CEI), le parti présidentiel aurait remporté 125 municipalités (sur 201) et 25 régions (sur 31). Le scrutin s’est déroulé dans le calme mais l’opposition a néanmoins dénoncé des « fraudes massives » et des irrégularités dans la commune de Yopougon (district d’Abidjan).

Gabon

Le général Brice Oligui Nguema a été investi en tant que président de la Transition ce lundi 4 septembre, conséquence du coup d’État perpétré dans la nuit du 30 août, mettant fin à 56 ans de règne de la famille Bongo. Le nouvel homme fort du Gabon s’est engagé à organiser « des élections libres, transparentes et crédibles », dans l’optique de « rendre le pouvoir aux civils », mais sans fixer de calendrier précis sur cette potentielle passation de pouvoir. Le Comité pour la transition et de restauration des institutions (CTRI) – émanation du groupe de militaires qui a accompagné Brice Oligui Nguema dans ce coup d’État – a par ailleurs décidé la réouverture des frontières gabonaises le 2 septembre dernier. En dépit des appels à la résistance du président défait, la chute d’Ali Bongo a été globalement saluée par la population, à l’image des rassemblements festifs constatés dans les principales villes du pays, dont Port-Gentil, Franceville et la capitale Libreville.

Niger

La tension entre Niamey et Paris ne faiblit pas, tandis que la France refuse toujours de reconnaître la légitimité de la junte qui a renversé le 26 juillet dernier le président Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. Depuis le 31 août, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), aux commandes du pays, a ordonné l’expulsion de l’ambassadeur de France au Niger, une exigence fermement refusée par Paris. Par ailleurs, le gouvernement militaire nigérien a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Ali Mahaman Lamine Zeine le lundi 4 septembre. Celui-ci a déclaré avoir « bon espoir d’une entente » avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), alors que le Niger est impacté par les lourdes sanctions économiques et commerciales infligées par l’instance ouest-africaine.

Moyen-Orient

Irak

Au moins quatre manifestants ont été tués à Kirkouk le 2 septembre dernier, au terme de plusieurs jours de tension. Cette ville du nord du pays est au centre d’oppositions ethnoreligieuses entre les communautés kurdes, turkmènes et arabes. Les premiers, qui considèrent la cité comme la « Jérusalem des Kurdes », ont affronté durant plusieurs heures des manifestants arabes et turkmènes (ces derniers sont descendants des fonctionnaires et soldats ottomans stationnés en Irak jusqu’en 1920). Un différend territorial est à l’origine de ces affrontements qui ont eu lieu malgré une présence sécuritaire notable. Ces heurts témoignent des tensions ethnoreligieuses qui demeurent très présentes en Irak.

Amériques

Haïti

La violence la plus extrême ne cesse de s’étendre dans ce pays miné par la guerre entre les gangs qui contrôleraient notamment 80% de la capitale Port-au-Prince. Le 26 août dernier, une attaque par balles contre des personnes qui manifestaient contre l’emprise de ces groupes criminels aurait fait près de 30 morts. Mi-août, l’Organisation des nations unies (ONU) rappelait que plus de 2400 personnes ont été tuées en Haïti depuis le début de l’année par des membres de ces gangs. Plus récemment, environ 9000 personnes ont dû quitter la zone de Carrefour-Feuilles pour échapper aux assauts de ces groupes armés (ici principalement le gang de Grand Ravine) qui cherchent à étendre leur emprise dans ces quartiers de la capitale. Plus que jamais, il est conseillé de renoncer à tout déplacement à Haïti compte tenu de cette situation totalement incontrôlée.

Asie

Australie

La saison des feux de forêts s’étend généralement de septembre jusqu’à février, une période où les températures élevées et les vents violents favorisent la propagation des incendies dans les vastes forêts australiennes. Les dispositifs de veille mis en place par les autorités du pays sont particulièrement actifs durant ces mois à risques mais il reste recommandé de maintenir une vigilance particulière auprès des réseaux d’informations durant cette période.