Actualités internationales
Royaume-Uni : des portes aujourd’hui à demi fermées
Le Royaume-Uni a longtemps été une des destinations les plus prisées des Français. Si son retrait de l’Union européenne l’a rendu moins accessible en nécessitant notamment des démarches plus couteuses, il reste possible de trouver un emploi dans le pays et l’on observe, en 2023, une légère augmentation du nombre d’inscrits consulaires par rapport à l’année précédente.
Au 1er janvier 2023, les chiffres du ministère des Affaires étrangères français faisaient état de la présence au Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, pays de Galles et l’Irlande du Nord) de 142 233 de nos compatriotes sur les registres consulaires, contre 136 046 en 2022. En raison du Brexit, un passeport est désormais obligatoire pour entrer dans ces pays et l’on doit recourir à plusieurs types de visas autorisant à travailler ou à étudier pour une durée de plus de six mois. Pour connaître en détail les règles et les formalités à suivre concernant les différentes possibilités de se rendre au Royaume-Uni, c’est ici.
Économie
Le Royaume-Uni peut compter sur une économie solide où le secteur des services est prédominant. Le quartier de la City à Londres, place financière internationale, concentre de nombreuses institutions, banques et compagnies d’assurance mais on relève aussi l’importance d’autres branches d’activité tels que les services juridiques, la comptabilité ou la publicité. Son secteur industriel reste assez diversifié, notamment autour des activités liées à la construction, l’agroalimentaire, les biotechnologies, la chimie, la pharmacie, ou encore l’aérospatiale.
Les technologies de l’information ne sont pas en reste, avec la présence de plusieurs groupes importants (tel Deep Mind, filiale de Google). L’exploitation de pétrole et de gaz naturel en mer du Nord contribue fortement à l’économie du Royaume-Uni ainsi que le développement de l’énergie nucléaire. Son parc d’éoliennes est aussi très conséquent, particulièrement en Écosse et en Irlande du Nord, à tel point que ce type d’énergie participe à plus de 20% de la production d’électricité au Royaume-Uni qui, en une décennie, est devenu le deuxième pays au monde pour les éoliennes en mer.
Travailler
Le retour des formalités administratives post-Brexit a indéniablement compliqué et ralenti le recrutement de main-d’œuvre. On se souvient notamment de la crise liée à l’importante pénurie de chauffeurs de poids lourds au moment, et au sortir de la crise sanitaire, qui a lourdement impacté les approvisionnements (en carburants, produits alimentaires, etc.). Le besoin de personnel est toujours prégnant dans des secteurs comme le numérique et les nombreux métiers qui s’y rattachent (informaticiens, développeurs de logiciels, experts en cybersécurité et en analyse de données sont notamment convoités).
On recherche aussi de nombreux ingénieurs (mécaniques, électriques, pétroliers ou en aérospatiale), des spécialistes en énergie éolienne, des chimistes, des enseignants de différentes matières et de tout niveau, des gestionnaires de médias sociaux et des spécialistes en relations publiques, des talents dans l’industrie créative (designers graphiques, développeurs de jeux vidéo…). Les compétences en finance, en comptabilité et en conseil financier sont aussi vivement recherchées. Par ailleurs, l’hôtellerie-restauration est également en demande permanente de personnel, sans oublier les métiers de la santé et du paramédical, notamment pour travailler auprès des personnes âgées.
Les moyens de trouver un emploi peuvent se faire via divers sites habituels tels que LinkedIn, Indeed, Monster. Le Royaume-Uni abrite de nombreux sièges de multinationales (BP, Unilever, HSBC, Vodafone, AstraZeneca, Rolls-Royce, etc.), il est donc conseillé de consulter les offres d’emploi publiées directement sur le site web de ces entreprises.
> Quels visas de travail ?
Il existe désormais plusieurs visas autorisant à travailler au Royaume-Uni :
• Le visa de travailleur qualifié : « Skilled Worker Visa » nécessite de bénéficier d’une sorte de sponsoring, offre d’emploi provenant d’un employeur agréé par le ministère de l’Intérieur (Home Office). Le salaire doit être au moins égal à 25 600 £ par an et le niveau d’anglais doit au moins correspondre au niveau B1 selon le cadre européen commun de référence pour les langues.
• Le visa spécifique au secteur de la santé : « Health and Care Visa » est accordé par l’obtention d’une offre d’emploi en tant que personnel de santé de la part du National Health Service, de l’assistance sociale ou d’un employeur travaillant pour la NHS.
• Le visa des talents à l’échelle mondiale : « Global Talent Visa » concerne les personnes les plus qualifiées dans le domaine des arts, des sciences, de l’ingénierie ou du numérique.
Étudier
Le Royaume-Uni abrite des universités de grande renommée parmi lesquelles les prestigieuses universités de Cambridge ou d’Oxford. L’inscription pour un bachelor se fait via ce site. Pour les niveaux plus élevés, les dossiers doivent être adressés directement aux l’établissements choisis, en sachant que chacun fixe ses propres critères. Les inscriptions nécessitent d’avoir passé un test de langue (l’IELTS ou le TOEFL) et ont lieu de novembre à la mi-janvier.
Le visa pour diplômés (graduate visa) est destiné aux étudiants internationaux qui ont obtenu un diplôme au Royaume-Uni. Il permet de rester au Royaume-Uni après leurs études pour travailler ou rechercher un emploi pendant deux ans après l’obtention de leur diplôme.
Entreprendre et investir
Le Royaume-Uni est propice au monde des affaires. Le taux de l’impôt sur les sociétés est plus avantageux qu’en France, avec des charges sociales moins élevées pour les employeurs. La flexibilité de la législation permet en outre de recruter rapidement et de licencier un salarié pendant la première année de travail en observant une seule semaine de préavis. Les formalités pour créer une entreprise sont simplifiées au maximum. L’immatriculation doit se faire auprès de la « Companies House ».
Les secteurs porteurs au Royaume-Uni concernent essentiellement les énergies renouvelables, l’aéronautique, le spatial ainsi que le système de santé et l’agro-alimentaire. Les domaines de la finance, de la construction, du système ferroviaire et les industries créatives sont également propices aux affaires. Plusieurs villes sont particulièrement propices à l’entrepreneuriat : Londres, mais aussi Oxford, Bristol, Reading (surnommée « la Silicon Valley britannique), Southampton, qui propose un programme d’incubation de start-up avec des aides spécifiques, Milton Keynes, réputée pour le domaine de l’innovation technologique et dont le marché du travail est en pleine croissance.
> Deux visas spécifiques pour les entrepreneurs
• Le visa d’innovateur (innovator visa) s’adresse à toute personne proposant un produit, ou un service, inexistant jusqu’alors et innovant. Le projet doit être approuvé par un organisme d’approbation en répondant à plusieurs critères d’éligibilité : une connaissance réelle de l’anglais, les fonds nécessaires pour couvrir les besoins nécessaires à l’installation au Royaume-Uni et la preuve de disposer d’au moins 50 000 £ dans des fonds d’investissement s’il s’agit d’une première création d’entreprise. Ce visa donne le droit de vivre au Royaume-Uni pendant une durée d’au moins trois ans renouvelable et permet de demander le statut d’établissement au bout des trois premières années.
• Le visa start-up est lui aussi, soumis à une exigence d’innovation mais son obtention dépend de l’avis d’un établissement d’enseignement supérieur britannique ou d’une organisation commerciale et ne requiert aucun montant minimum pour les fonds d’investissement. Il permet de séjourner au Royaume-Uni pour une durée de eeux ans non renouvelable. Pour prolonger ce droit, il faut demander un visa d’innovateur.
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