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Grandes étapes de la vie à l’étranger : l’entrée à l’école, quel établissement choisir ?

Entrée à l’école, études universitaires, mariage : à l’étranger, les grandes étapes de la vie prennent souvent une ampleur administrative plus importante que dans l’Hexagone pour les Français. Expatriée depuis 25 ans et aujourd’hui à Boston, Caroline évoque pour Français à l’étranger l’une de ces étapes : la scolarisation de ses enfants.

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Grandes étapes de la vie à l’étranger : l’entrée à l’école, quel établissement choisir ?

Lors d’une expatriation, la question de la scolarisation des enfants est souvent une des premières à se poser. Établissement français, formation à distance, école locale : comment s’y retrouver entre ces différentes options ? Expatriée à Chicago, Caroline a convenu dès la naissance de ses trois filles – qui ont aujourd’hui 19, 16 et 15 ans – avec son mari américain que le français serait leur langue d’éducation. Elle qui a fait ses études en France, souhaitait offrir à ses enfants la possibilité d’être bilingues, et de connaître les deux cultures.

Les écoles françaises à l’étranger

Après un début de scolarité -équivalent à la maternelle- à l’Alliance Française de Chicago, le couple décide d’inscrire ses filles à l’école française de Chicago à partir de leur entrée respective en grande section. « C’était une super expérience. Cette école leur a permis de suivre le programme français avec une pédagogie très américaine, positive, à l’écoute des enfants et des familles ». Ce choix, c’est celui que font de nombreux Français puisque selon l’enquête Expat Communication CFE 2019, trois parents sur cinq ont choisi le système français pour au moins un de leurs enfants. Aujourd’hui, le réseau AEFE compte en effet plus de 560 établissements dans le monde. Les inscriptions sont gérées par les établissements eux-mêmes ou par les services de coopération et d’action culturelle (Scac) des ambassades.

L’avantage de scolariser son enfant dans une école française ? Lui offrir une continuité lorsque le cursus a été entamé en France, lui permettre d’évoluer dans le milieu culturel de son pays mais aussi de bénéficier d’un bon niveau scolaire, la qualité de l’éducation étant reconnue à l’international. « Le bac français ouvre beaucoup de portes. C’est un diplôme de qualité. Lorsque l’enfant se présente en université, les écoles savent que l’élève est sérieux et qu’il a eu un parcours scolaire exigeant », estime Caroline. Pour certains parents néanmoins, les frais d’inscription peuvent s’avérer élevés, ou ils peuvent estimer que cette scolarisation ne permet pas une immersion totale dans le pays d’accueil.

Les écoles locales

Pour vivre cette immersion, certains parents optent ainsi pour une école locale. Pour cela, le gouvernement français donne plusieurs conseils : « Réunissez avant votre départ les derniers bulletins scolaires de votre enfant et tout autre document utile, comme l’attestation de niveau de langue.» Dans certains pays, l’obtention de la reconnaissance des certificats scolaires par les autorités nationales est également un préalable à l’inscription. L’ambassade française du pays d’accueil peut fournir ces informations.

En 2010, Caroline et son mari s’envolent pour la Chine où leurs filles ont pu continuer leur scolarité au sein de l’école française de Hong Kong durant six ans. Mais alors qu’ils retournent vivre aux États-Unis, cette fois à Boston, c’est la désillusion : alors que les deux aînées intègrent le lycée français de la ville, il n’y a plus de place pour la benjamine. Celle-ci entre donc dans un établissement américain. « J’avais des appréhensions, l’approche scolaire y est complètement différente et nous ne connaissions que les établissements français, explique Caroline. Finalement, elle s’y plait beaucoup et y est très épanouie. Le système américain est plus libre que le français : les élèves y choisissent leurs cours et ont l’opportunité de faire beaucoup d’activités extra scolaires ». Seul véritable sacrifice en faisant ce choix : l’apprentissage du français.

L’enseignement à distance

Pour pallier cela, Caroline décide de l’inscrire à des cours en ligne lui permettant de garder un lien avec sa culture française. « Nous l’avons inscrite à l’OFALycée (lycée franco-américain en ligne, ndlr). Les cours avaient lieu en fin de journée après l’école, elle n’était pas en immersion totale mais cela lui a permis de continuer à pratiquer le français. » La mère de famille précise que les coûts de ces cours étaient abordables, avec des leçons pour des élèves de la maternelle à la terminale.

Dans cette même logique, un certain nombre de familles françaises qui vivent à l’étranger choisissent d’inscrire leurs enfants au Cned, notamment lorsque leur pays d’accueil ne dispose pas d’établissement français, ou que celui-ci se trouve trop loin. Le Cned propose en effet la « Scolarité complémentaire Internationale », une formation en français qui suit les programmes officiels de l’Éducation nationale. D’autres organismes fonctionnent avec le même système : les cours Legendre, l’école Hattemer et les cours Pi par exemple. Il faut néanmoins faire preuve d’une certaine rigueur pour suivre ces programmes en ligne.

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