En 2017, bien qu’ayant remporté la primaire de la droite et du centre organisée parmi les conseillers consulaires, il découvre à l’issue de la commission nationale d’investiture des Républicains( LR) qu’il ne figure pas sur la liste présentée par Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice sortante. Il décide alors de monter une liste avec le soutien de plusieurs conseillers LR et d’Olivier Cadic, sénateur UDI, qui avait été élu en 2014 sur la liste UMP-UDI de Christophe Frassa. Ni lui-même, ni ses colistiers LR n’ont été exclus du parti. Mais du fait de la présence de trois colistiers centristes, il reçoit une investiture de l’UDI, dont il ne fait à aucun moment état, lui-même demeurant LR.
Investi par la droite
Le jour même de son élection il y a six ans, il avait aussitôt rejoint le groupe Les Républicains. Bien qu’il ait cette année le soutien actif du député UDI Meyer Habib, des proches d’Olivier Cadic ne lui ont pardonné, car ils espéraient, même s’il n’avait pris aucun engagement dans ce sens, qu’il irait siéger à l’Union centriste… N’empêche, Ronan Le Gleut fait aujourd’hui figure d’homme fort légitimement investi par la droite. Il a repris les rênes de la fédération des Républicains de l’étranger et préside le groupe d’étude des Français de l’étranger au Sénat. Il met au cœur de sa campagne son combat permanent pour l’amélioration des services consulaires en faveur des expatriés. La grande victoire de son mandat aura été l’adoption de sa proposition de loi sur le nouveau statut fiscal de résidence d’attache pour les Français de l’étranger.
Autant dire que l’expatriation et la condition de ses compatriotes partis s’installer hors de nos frontières est un sujet que Ronan Le Gleut connaît sur le bout des doigts, et qu’il pratique sur le terrain. Le mois dernier, il a ainsi dénoncé la baisse des bourses d’études dans les lycées français de l’AEFE. Reste que le succès n’a pas toujours été au rendez-vous pour lui. On peut même parler de débuts difficiles en politique. Candidat malheureux aux législatives de 2012 à Berlin, il avait récidivé deux ans plus tard, pour la présidence de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) avec à la clé un nouvel échec cuisant. Mais ne dit-on pas qu’il faut savoir faire fi du passé ?