Elle précise d’emblée que si elle a soutenu « En marche » à un moment de sa vie, elle n’a jamais été membre du parti présidentiel. Indépendance, c’est le mot-clé qu’Hélène Degryse porte comme un étendard. C’est aussi sous la bannière de la transparence, que cette mère de famille installée de longue date aux Pays-Bas, présidente en exercice de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) conduit sa liste pour les sénatoriales. « Les appareils ne font pas avancer les problématiques des Français de l’étranger, assure-t-elle, et on se retrouve avec des parlementaires davantage au service d’un parti ou d’un clan qu’à l’écoute de leurs concitoyens. »
Celle qui met en avant son pragmatisme et son engagement associatif souhaite surtout porter la parole des élus de terrain au Sénat. Elle décrit aussi les efforts qu’elle a dû déployer pour s’intégrer dans un pays non-francophone comme les Pays-Bas.
La fin de l’opacité
Si elle est élue, Hélène Degryse s’engage aussi à jouer la transparence : « Il faut mettre fin au règne de l’opacité, martèle-t-elle. Certains sénateurs qu’on voit constamment en voyage, ça pose question. On ne va pas cinq fois par an dans un pays donné juste pour s’amuser comme le font certains. Il doit y avoir un travail législatif derrière. Il y a aussi la question des groupes d’amitié au Sénat, des cadeaux, et des enveloppes. » La candidate appelle à un automatisme d’information et de transparence, un peu à la manière de la récente loi sur les influenceurs, pour ensuite parler travail et idées.
Dans son programme figure aussi un point sur la transparence du régime des retraites au Sénat, beaucoup plus généreux que le système général, et qui fait que tous les sénateurs briguent un troisième mandat, « le jackpot » en matière de montant de retraite, assure-t-elle. Ce n’est pas pour rien que sa liste a été baptisée « les pieds sur terre »