Elle n’a pas trente ans. C’est donc l’écologiste Mathilde Ollivier, installée à Vienne en Autriche, Française de l’étranger pur sucre, qui a été désignée par EELV et mène la liste alternative à celle du Parti socialiste à gauche. Élue consulaire depuis deux ans maintenant, elle siège également à l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) poursuit donc son apprentissage en politique en changeant de braquet et visant le Sénat. Biberonnée à l’écologie, la Française appelle à prendre la mesure des changements structurels économiques, financiers, sociétaux, politiques à effectuer pour se mettre dans la trajectoire des accords de Paris et appelle les politiques à évoluer sur les questions climatiques à évoluer. La candidate souhaite initier une réforme de la représentation des Français de l’étranger basée sur le rapport publié sur ce sujet par les sénateurs Jean-Yves Leconte et Christophe Frassa.
Se raccrocher aux branches
Jean-Yves Leconte, sénateur socialiste sortant, ancien compagnon de route d’Hélène Conway-Mouret, que l’on retrouve curieusement en deuxième position sur cette liste, met en avant la jeunesse et l’énergie de Mathilde Ollivier, alors que ses détracteurs l’accusent d’avoir renoncé à conduire lui-même une liste par peur de la défaite et d’avoir calculé que la meilleure façon d’être élu était de chercher refuge du côté de la gauche, une façon de se raccrocher aux branches, chuchotent les médisants. Il espère en tout cas surfer sur la dynamique des écologistes en 2021 pour conserver son siège au Sénat. Reste que l’intéressé est un élu apprécié et travailleur. A tel point qu’il a beau être numéro deux, c’est surtout lui qui tient le micro durant les réunions de campagne et il pourrait même finir par faire de l’ombre à la tête de liste ! D’autres critiquent aussi le fait qu’il brigue un troisième mandat de six ans. Reste faute d’accord avec les autres formations de gauche de la Nupes, une liste LFI (la France insoumise) a été déposée. Elle est emmenée par Christine Tuaillon, installée à New York.