Actualités politiques
Harcèlement et frais de scolarité, les grands enjeux de cette rentrée pour l’enseignement français à l’étranger
Harcèlement scolaire, postes non pourvus, augmentation des effectifs d’élèves : voilà les grands sujets de cette rentrée 2023 pour les acteurs du réseau de l’enseignement français à l’étranger. En présence de deux ministres, ils ont été abordés les uns après les autres lors du webinaire Reflexes du 21 septembre 2023.
« En tant que ministre de l’éducation, je veille à ce que la réalisation des objectifs [de croissance] dans le réseau homologué soit effective et réelle. » Pour sa première participation à une table-ronde Réflexes, le 21 septembre 2023, Gabriel Attal a évoqué « deux chantiers qui [lui] tiennent particulièrement à cœur » : le bien-être à l’école et la lutte contre le harcèlement. En plus de constituer une cause à l’échelle nationale, le ministre s’est notamment réjoui du déploiement du dispositif Phare de lutte contre le harcèlement au sein du réseau AEFE. Il a également rappelé que ces deux sujets faisaient partie des critères d’homologation pour les établissements et enjoint tous les acteurs du réseau d’enseignement français à l’étranger « à s’en saisir ».
Un objectif partagé par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, comme l’a rappelé le ministre délégué au Commerce extérieur à l’attractivité et aux Français de l’étranger Olivier Becht, également présent pour ce premier rendez-vous de l’année scolaire. Cet enjeu constitue l’une des priorités du réseau, réseau qui représente, selon le ministre, un « élément essentiel » pour les Français établis hors de France mais également un « outil d’influence » pour la diplomatie nationale. Ces priorités avaient été réaffirmées plus tôt dans l’année, au terme d’un cycle de consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger. « Ce cycle s’est clos avec une présentation de la nouvelle feuille de route 2023-2026 de l’AEFE » a rappelé Olivier Becht.
Les objectifs 2023-2026 de l’AEFE
C’est au sujet de cette feuille de route que la nouvelle directrice de l’agence, Claudia Scherer-Effosse s’est exprimée lors de ce webinaire. Elle a notamment détaillé les cinq objectifs principaux des trois années à venir, pour lesquels l’AEFE mobilisera « l’ensemble de ses services ». Parmi eux, l’ancienne ambassadrice de France en Argentine a notamment évoqué la nécessité de développer une image de marque pour les lycées français internationaux, d’approfondir les relations avec les personnels diplomatiques dans les pays d’implantation ou encore de mettre en place un « outil innovant » pour faciliter le recrutement des personnels éducatifs.
Interrogée à ce sujet, Claudia Scherer Effosse a en effet expliqué que « 233 postes n’ont pas été pourvus » dans le réseau AEFE en cette rentrée. Et même si environ 150 d’entre eux devraient l’être dans les prochaines semaines, elle juge nécessaire de travailler à combler un certain « manque d’attractivité ». Ce besoin ne s’arrête pas au personnel enseignant, mais concerne également les effectifs d’élèves. « Selon une enquête rapide menée en septembre 2023, nous avons une hausse de 1% des effectifs dans nos établissements (…) Cette hausse est appréciable, mais ne correspond pas à l’objectif prévu de 5% par an » souligne la directrice de l’AEFE. Les chiffres définitifs devraient être publiés courant octobre.
Concilier qualité de l’enseignement et frais de scolarité
Autre enjeu majeur pour le réseau : l’augmentation des frais de scolarité. Selon François Normant, conseiller auprès de la sénatrice Samantha Cazebonne, la consultation Reflexes menée en septembre auprès du réseau a confirmé qu’il s’agissait du principal sujet de préoccupation des parents d’élèves. Juste derrière, figuraient l’augmentation des frais de scolarité et la qualité de l’enseignement.
À ce sujet, Gabriel Attal a notamment affirmé que le MENJ veillait à « garantir la qualité de l’enseignement et à assurer sa conformité au programme français ». Toutefois, Samantha Cazebonne a souligné « une forme d’incompatibilité » entre la constante demande d’augmentation de la qualité et la demande de diminution des frais de scolarité. « Ce sera un véritable sujet à aborder lors des prochains Reflexes », a-t-elle assuré. Et justement, le prochain rendez-vous Reflexes est prévu pour le 23 novembre prochain: il portera sur le statut des établissements. Samantha Cazebonne a également annoncé une évolution de la plateforme qui proposera désormais des formats vidéo courts pour répondre aux questions des différents acteurs du réseau.
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