Afrique
Liberia
George Weah, président depuis 2017, brigue un second mandat dans le cadre d’un nouveau scrutin – qui comprend également des élections générales – dont le premier tour a eu lieu ce mardi 10 octobre. L’accession au pouvoir de cette ancienne star internationale du football avait suscité de grands espoirs dans un pays exsangue après une guerre civile qui a causé la mort de 250 000 personnes (entre 1989 et 2003), et une crise sanitaire protéiforme essentiellement articulé autour du virus Ebola, à l’origine de la mort de plus de 4 800 personnes entre 2014 et 2016. Cependant, le grand nombre de promesses électorales non tenues et l’accroissement notoire de la corruption dans le pays devraient servir ses concurrents, au nombre de dix-neuf pour ce premier tour et dont les résultats sont prévus le jeudi 12 octobre. Si aucun candidat n’obtient la majorité à l’issue de cette première manche, un second tour est prévu début novembre.
Ouganda
Bobi Wine, candidat battu au deuxième tour de la présidentielle de 2021 face au président Yoweri Museveni (qui exerce son sixième mandat à la tête de l’Etat ougandais), a été arrêté le 5 octobre à l’aéroport international de Kampala-Entebbe au terme d’une tournée politique dans plusieurs pays africains. Depuis, le leader de l’opposition ougandaise a indiqué être assigné à résidence. Le 9 octobre ce sont deux autres dirigeants du parti de Bobi Wine – la Plateforme d’unité nationale ((NUP) – qui ont également été interpellés. Le caractère sensible de ces arrestations, sur fond de conditions de vie dégradées en Ouganda, est susceptible de provoquer des troubles sociaux dans les jours à venir.
Moyen-Orient
Israël/Territoires palestiniens
L‘attaque surprise du mouvement politico-militaire islamiste palestinien du Hamas en territoire israélien le 7 octobre dernier, et la riposte de l’armée israélienne dans la bande de Gaza donnent lieu à une situation sécuritaire inédite. Le caractère instable et très évolutif du conflit nécessite une veille active, largement relayée par les médias d’information continue. En termes de sécurité, les experts du groupe International SOS – qui ont mis en place une équipe de gestion de crise pour superviser les demandes d’informations et d’assistance auprès de leur clientèle – recommandent de reporter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre en Israël. En ce qui concerne les voyageurs présents sur place, s’il n’est pas fermement recommandé d’évacuer, il reste conseillé de limiter tout mouvement non essentiel et de se préparer à une potentielle évacuation. En ce qui concerne les voyageurs présents dans le sud du pays, notamment à proximité de la bande de Gaza, une relocalisation vers le nord du pays est recommandée, conformément aux directives des autorités locales. Par ailleurs, comme dans tout contexte de crise, il est conseillé de prendre attache avec les autorités consulaires locales et de suivre attentivement les préconisations du ministère des Affaires étrangères français (https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/israel-territoires-palestiniens/).
Turquie/Syrie
Les zones frontalières entre les deux pays sont le lieu d’importants risques sécuritaires. Après l’attentat revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les locaux de la Direction générale de la sécurité de notre ministère de l’Intérieur à Ankara le 1er octobre dernier, les forces turques ont en effet effectué de nombreuses frappes aériennes contre des positions kurdes dans le nord de la Syrie. Les affrontements se seraient soldés par la mort d’au moins six soldats turcs et plusieurs dizaines de combattants kurdes. Par ailleurs, un drone turc a été abattu par les États-Unis après qu’il se fut trop approché d’une base de la coalition internationale, dans le nord syrien.
Amériques
Haïti
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU) a acté le 2 octobre dernier l’envoi d’une force internationale en Haïti d’ici la fin de l’année. Le mandat de cette mission est prévu pour un an, mais avec un potentiel renouvellement qui sera évalué au bout de neuf mois. Son objectif sera de tenter d’endiguer la violence des organisations criminelles qui ont pris le contrôle du pays, particulièrement de sa capitale Port-au-Prince. Le Kenya, qui sera aux commandes de cette force internationale, s’est d’ores et déjà s’est engagé à envoyer 1 000 policiers tandis que les États-Unis ont promis 100 millions de dollars et un soutien logistique. Dans la zone Caraïbe, la Jamaïque, les Bahamas et Barbuda ont également proposé leur aide, sans la quantifier précisément. À ce jour, la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti demeure catastrophique, avec 3 000 homicides et plus de 1 500 enlèvements contre rançon relevés entre janvier et septembre de cette année. En outre, quelque 200 000 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont dû quitter leur foyer en raison de la violence imposée par les gangs, exacerbée depuis l’assassinat du président Jovenel Moise en banlieue de Port-au-Prince le 7 juillet 2021.
Asie-Pacifique
Afghanistan
Plus de deux mille personnes ont perdu la vie à la suite du séisme de magnitude 6.3 qui a détruit plusieurs villages le 7 octobre dernier dans la province de Hérat (frontalière avec l’Iran, à l’ouest du pays). L’aide humanitaire est affectée par le faible niveau d’équipement et de formation de la protection civile afghane, mais aussi par la présence limitée de secouristes internationaux en raison de la situation sécuritaire et politique qui prévaut depuis le retour du pouvoir des talibans, en août 2021.