Français à l’étranger : Quel est le principal enjeu de la 39e session plénière ?
Hélène Degryse : Cette assemblée va se tenir dans un contexte international tendu. C’est une session qui sera donc marquée par les problématiques de sécurité. Nos élus sont très souvent en première ligne lors des catastrophes, que ce soit les tremblements de terre au Maroc, le coup d’État au Niger où ce qu’il se passe actuellement en Israël et en Palestine. Il est donc important que nos échanges portent sur ce sujet.
Y aura-t-il des renouvellements de postes au sein de l’AFE pour cette session ?
C’est la première assemblée qui se tient depuis le renouvellement de nos sénateurs. Il y aura aussi sept nouveaux conseillers qui vont nous rejoindre suite à des démissions et à des élections. Ce sera également la première session plénière de la nouvelle directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE), Pauline Carmona, arrivée en septembre à ce poste. En tant qu’élus, nous attendons beaucoup d’elle. Cette session va nous permettre de voir comment nous allons pouvoir travailler ensemble, ce qui est essentiel car elle est notre interlocutrice principale sur de nombreuses questions qui concernent nos concitoyens.
Avez-vous l’impression d’être plus écoutée par le gouvernement ?
Oui. J’ai l’impression que la mandature actuelle l’est beaucoup plus qu’auparavant. L’AFE a par exemple été associée à un groupe de travail sur la résidence de repli, par ma présence et celle du président de la commission des finances de notre assemblée, Renaud Le Berre. Nous avons participé aux deux réunions de travail à ce sujet aux côtés des parlementaires. J’ai aussi été associée à des réunions sur le service national universel. Nous voulons que cela devienne un réflexe : à chaque fois que des textes sont en préparation et qu’ils concernent les Français de l’étranger, il faut que nous soyons associés. Par exemple, lorsque des plateformes administratives sont créées, il faut faire en sorte qu’elles soient accessibles aux Français de l’étranger.
La journée d’ouverture de cette session se déroulera au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Pourquoi ?
Depuis le début de ma mandature, je mets un point d’honneur à créer des synergies avec d’autres institutions. Nous sommes bien sûr en lien avec l’Assemblée nationale et le Sénat, mais je pense que nous avons vocation aussi à nous associer au Cese puisque c’est une assemblée qui nous ressemble [comme l’AFE, le Cese est une assemblée consultative, assurant le lien entre les pouvoirs publics et les citoyens, ndlr]. Ouvrir dans leurs locaux notre 39e session nous permet aussi de donner davantage de visibilité à notre assemblée, qui manque encore de médiatisation. Le Palais d’Iéna [siège du Cese, ndlr] est un endroit prestigieux avec une architecture unique. Nous espérons que ce cadre participera au rayonnement de cette première journée.
Quels seront les temps forts de cette semaine ?
Je peux d’abord citer la remise du prix du développement durable, attribué tous les deux ans, qui sera remis pour la seconde fois mardi soir au Quai d’Orsay. C’est un événement important pour lequel notre assemblée s’est mobilisée et qui a fait l’objet de beaucoup de discussions l’an passé. La table ronde sur les entreprises françaises à l’étranger qui se tiendra lundi au Cese est également un temps fort important, la commission développement durable et commerce extérieur de notre assemblée a beaucoup travaillé dessus. Enfin, je peux mentionner la restitution des travaux du groupe de travail qui s’est penché sur la réforme de l’AFE : leurs conclusions seront présentées le vendredi, en fin de session.