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Conseiller en gestion du patrimoine : un accompagnement « tout au long de la vie »
Valoriser son patrimoine, optimiser sa fiscalité, préparer sa retraite sont des sujets délicats lorsque l’on décide de s’expatrier. Certains cabinets de gestion du patrimoine sont spécialisés dans ces questions, c’est notamment le cas de Richelieu International. Samba Gandega, conseiller en gestion du patrimoine (CGP) et expatrié à Shanghai, assure la direction du bureau Chine de ce cabinet. Il répond à nos questions.
Français à l’étranger : Quel est le déroulement d’un accompagnement par un CGP ?
Samba Gandega : La première étape est le bilan patrimonial, où nous allons rencontrer le client, faire un état de sa situation et déterminer ses besoins. Nous allons ensuite dérouler une stratégie patrimoniale en lui présentant des recommandations. Nous allons alors mettre en place une gestion ainsi qu’un suivi sur le long terme, de manière à s’assurer que la stratégie choisie soit toujours en ligne avec les évolutions fiscales et les potentiels changements professionnels ou personnels du client. La dernière étape va être la planification successorale. Le suivi auprès du CGP dure tout au long de la vie ! Le conseiller est là pour s’assurer que son client est constamment sur le bon chemin pour atteindre ses objectifs. Il n’est pas inhabituel de voir un un cabinet suivre une famille de génération en génération, de la même manière qu’un patrimoine se transmet d’une génération à l’autre.
Quel est le cas principal pour lequel des clients font appel à vous ?
Une des préoccupations principales de nos clients est la constitution d’un patrimoine dans l’optique de la retraite. Les durées d’expatriation s’allongent et la typologie des contrats évoluent : on passe de plus en plus des contrats d’expatriation aux contrats locaux. Avant, la majorité des expatriés partaient sur une durée prédéterminée. Sur ce type de contrat, les expatriés conservent leurs droits en France – à la retraite, ou encore au chômage – et donc restent rattachés au système social français. Mais de plus en plus les entreprises proposent des contrats locaux où les employés sont exclusivement soumis au droit du travail du pays dans lequel ils sont expatriés. Ces contrats apportent moins de protection, ce qui crée un besoin de mettre en place, notamment, sa propre retraite par capitalisation.
Quel est le niveau minimum de patrimoine requis pour s’adresser à un CGP ?
Un des prérequis est d’avoir la capacité de générer une épargne ou d’avoir une épargne déjà constituée. Aussi, il faudra toujours s’assurer de conserver une épargne de précaution en cas de coup dur : problème professionnel, de santé ou retour en France. C’est d’autant plus important d’avoir ce matelas de sécurité lorsqu’on vit à l’étranger, puisque l’on est généralement pas éligible aux prestations sociales au niveau de la santé et de l’assurance-chômage.
Quel est le coût d’un accompagnement par un CGP ?
Il se distingue en deux catégories. Vous allez avoir le coût du véhicule ou de la solution d’investissement qui correspond aux frais de fonctionnement et à la rémunération de la société émettrice et les frais de gestion du cabinet qui rémunèrent notre conseil. Il faudra compter des frais annuels de l’ordre de 0,9 à 1,5 % par an, en fonction des types d’enveloppe et du montant investi.
Avez-vous un conseil à donner aux Français à l’étranger ?
Nous retrouvons souvent chez eux une concentration sur les solutions d’épargnes ou bien des livrets réglementés typiquement français : beaucoup de livret A, de PEL, de CEL, d’autres types de véhicules comme des contrats d’assurance-vie avec une majorité de fonds en euros ou bien des PEA qui vont en général être limité sur des valeurs européennes. J’invite les expatriés à se diversifier sur des solutions qui vont être distribuées à l’international. Celles-ci sont non seulement compatibles avec un retour en France mais permettent souvent une plus grande portabilité lors du changement de pays et de meilleurs niveaux de protection des avoirs.
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