Comment constituer un patrimoine à long terme en équilibrant rendement et risque ?
La hausse des taux d’intérêt a rebattu les cartes de l’investissement. Les marchés financiers restent volatils. Le rendement des fonds en euros est mangé par l’inflation. Les prix de l’immobilier ont amorcé une descente qui ne paraît pas terminée. Les épargnants ont toutefois accès aujourd’hui à une classe d’actifs autrefois réservée aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes : le private equity. Ce dernier permet d’investir dans des actifs non cotés. Il associe trois types d’acteurs réunis autour d’un fonds véhiculant les investissements : la société de gestion, le management des sociétés achetées par le fonds, les investisseurs financiers.
Pourquoi les épargnants ayant un horizon d’investissement d’une dizaine d’années ont-ils tout intérêt à investir dans le private equity ?
Les rendements sont en moyenne statistiquement meilleurs que sur les placements traditionnels. Une étude réalisée par Ernst & Young et France Invest fait ressortir, au 31 décembre 2021, une performance globale nette du capital-investissement français mesurée sur 15 ans de 12,2 % en moyenne par an. Pour les meilleurs fonds, la moyenne s’élève même à 30 %*. Cette performance s’explique par le fait que d’une part, que le private equity favorise, grâce notamment à un système de bonus, un alignement des intérêts, entre les associés des sociétés de gestion, les managers des entreprises et les investisseurs financiers et, d’autre part, les sociétés de gestion sont constituées de professionnels de l’investissement aguerris et compétents qui apportent une réelle valeur ajoutée aux investissements qu’ils supervisent.
Il existe plusieurs formes de private equity.
Historiquement, les sociétés de gestion se sont d’abord intéressées à l’investissement en capital. Les montages avec de la dette, les fameux LBO, ont été les précurseurs et restent les plus rentables. Par la suite, le « venture » (capital risque) a accompagné la montée en puissance de la Silicon Valley. Le « growth » a pris son essor pour financer la croissance des sociétés à succès. Enfin, le private equity s’est élargi du capital vers des domaines connexes : infrastructures, dette privée, immobilier. Il est ainsi devenu une sorte de supermarché des actifs non cotés.
Comment accéder aux performances du private equity ?
Les investisseurs institutionnels et les grandes fortunes profitent depuis longtemps des performances du private equity. Pour les particuliers, le chemin a été plus long et sinueux. Ils ont pu dans un premier temps investir dans des fonds de défiscalisation lourdement chargés en frais et aux contraintes de gestion multiples. Puis, avec la disparition de l’ISF, les sociétés de gestion présentes sur le marché des particuliers ont lancé des fonds plus classiques, bénéficiant parfois d’autres avantages fiscaux, et reprenant tout ou partie des thématiques évoquées précédemment. C’était un progrès mais le plat proposé aux épargnants sentait un peu le réchauffé. Plus récemment, certaines sociétés de gestion ont créé des fonds intermédiaires (« feeders ») permettant d’accéder au meilleur du private equity international. L’historique des performances est souvent impressionnant et compense très largement les frais du feeder.. Enfin, il est désormais possible d’investir en private equity dans des contrats d’assurance-vie avec l’énorme avantage, si les contrats sont français, d’une liquidité garantie par l’assureur à tout moment.
Plus d’excuses pour les expatriés : vous pouvez désormais constituer un patrimoine à moyen terme pour une mise initiale démarrant à dix mille euros sur les mêmes véhicules que les investisseurs institutionnels et les grandes fortunes, dans des conditions fiscales parfois très intéressantes et avec des perspectives de rendement solides (même si non garanties).
* Les performances passées ne préjugent pas des résultats à venir.
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