« L’histoire de L’Écho des rizières a commencé dès 1989. À l’époque c’était une simple feuille tapée sur Word qui était distribuée à la sortie de l’école Colette (l’ancienne école primaire française d’Hô-Chi-Minh Ville, ndlr) ou envoyée aux adhérents de l’association par la poste », se souvient Patricia Le Thien, rare bénévole encore au Vietnam à avoir connu les débuts du journal. Elle raconte comment l’idée de ce qui n’était alors qu’une lettre d’information a émergé dans un pays qui en était aux balbutiements de son ouverture sur le monde « À l’époque, peu d’informations circulaient, et nous n’avions pas de téléphone, ni d’ordinateur. Cette lettre permettait donc de créer un lien, de donner des nouvelles à la communauté française. »
C’est en 2006 que L’Écho des rizières prend un tournant avec l’arrivée progressive de professionnels issus du monde de la presse au sein de l’association. « Nous avons été rejoints par des bénévoles qui avaient une formation de graphiste, de journaliste, de secrétaire de rédaction, etc. » Depuis, le format est resté le même et n’a rien à envier à un magazine « payant » : le design est travaillé, tout comme le contenu, rédigé avec soin et relu attentivement par Christine Quenet qui a repris le secrétariat de rédaction en tant que bénévole ces dernières années. « Au départ, j’ai accepté d’effectuer quelques relectures car nous manquions de bras. Et j’ai énormément appris : jamais je n’aurais imaginé que ce métier était si prenant ! »
Publication trimestrielle
Un nouveau magazine sort désormais chaque trimestre. Dans chaque numéro, on retrouve les mêmes rubriques : histoire, culture, environnement, vie des associations, etc. « Une conférence de rédaction a lieu tous les quatre mois avec l’ensemble de l’équipe. Chacun vient avec ses idées. Le journal ayant une certaine notoriété, des gens nous contactent aussi d’eux-mêmes pour nous proposer des sujets », explique Céline Ritchie qui alimente régulièrement les pages « Découvertes » du magazine, portant sur des voyages.
Une fois les articles rédigés, la graphiste – seule personne de l’équipe à être rémunérée – s’occupe de la mise en page. Le journal est imprimé en 1 900 exemplaires et distribué gratuitement, essentiellement à Hô-Chi-Minh Ville. « Vous pouvez le trouver dans 150 points de distribution, là où des francophones sont susceptibles de passer. Nous souhaitons néanmoins revoir la cartographie pour que les Vietnamiens y aient davantage accès, explique Isabelle Petit, la présidente de l’association. Nous aimerions par exemple le distribuer dans les universités et dans les écoles bilingues francophones. Peut-être aussi dans les hôtels. » Le magazine est également consultable en ligne, partout dans le monde. Et pour assurer sa pérennité, l’équipe cherche en permanence de nouveaux bénévoles susceptibles de rejoindre l’équipe éditoriale, ainsi que des sponsors pour financer la production du journal.