Français à l’étranger: L’enseignement est l’un des secteurs clés du Grand Montréal, qui représente la moitié de la population du Québec…
Depuis 1996, Montréal International œuvre dans le domaine du recrutement à l’international, et, en effet, les enseignants ont toujours fait partie des postes prioritaires. Nous ciblons de façon proactive cette profession, à la fois éduquée et bien rémunérée, et travaillons main dans la main avec plusieurs centres de services scolaires (CSS, institutions de gouvernance locales relevant du ministère de l’éducation et regroupant les établissements scolaires publics, ndlr) du Grand Montréal, partenariat grâce auquel nous avons déjà recruté une centaine d’enseignants. Le timing de notre action est d’autant plus intéressant que le manque d’enseignants fait la une de l’actualité.
Vous avez donc lancé, le 18 septembre dernier, une grande initiative de recrutement d’enseignants en France. Pourriez-vous nous en préciser les contours ?
Pendant un mois, du 18 septembre au 18 octobre, nous avons en effet mené cette phase de recrutement virtuel en France, destinée à mettre en relation enseignants français et établissements scolaires du Grand Montréal. Trois types de postes sont particulièrement recherchés : des enseignants au primaire, au secondaire, ainsi que des spécialistes en adaptation scolaire. Nous avons recensé toutes les offres d’emploi envoyées par les cinq CSS qui ont participé à cette opération – sur les douze que compte le Grand Montréal –, et en avons publié 180 au total sur notre site, Talentsmontreal.com. En parallèle, nous avons mis au point une stratégie pour repérer les candidats pertinents et intéresser le plus grand nombre, via des campagnes de promotion ciblées sur les réseaux sociaux ainsi que sur des sites spécialisés. Nous opérons bien sûr en partenariat avec Pôle emploi.
Pourquoi avoir ciblé particulièrement les enseignants français ?
En 2022, la France représentait près de la moitié (48%) de notre portefeuille de recrutement. Les liens de la francophonie sont primordiaux pour le Québec, qui fait face à un vieillissement de sa population et à un manque de jeunes travailleurs qualifiés pour pallier le nombre de départs en retraite dans le secteur scolaire. Notre principal bailleur de fonds concernant ce type d’initative est d’ailleurs le Mifi du Québec (ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration, ndlr), qui nous apporte une aide financière.
Comment vont se dérouler les recrutements ?
Le processus de sélection et d’embauche va durer jusqu’à fin novembre. Après avoir été contactés, les heureux élus devront passer deux entrevues à distance avec leur futur CSS et se verront remettre une promesse d’embauche avant de signer leur contrat. Ensuite, il faudra compter six à neuf mois pour régler toutes les questions liées à l’immigration et leur assurer, ainsi qu’à leurs familles, une expatriation sereine. Bien sûr, nos équipes d’avocats et de consultants spécialisés seront là pour les aider et les orienter dans leurs démarches. Nous avons tout prévu pour que les nouveaux arrivants soient en poste dès la rentrée 2024 ! Convaincre les Français de venir travailler ici n’est pas difficile : notre système d’éducation est perçu comme une référence, les pratiques et les conditions de travail y sont épanouissantes, et la rémunération n’est pas en reste. Voilà pourquoi, en dépit de cette rareté d’enseignants au niveau mondial, le Grand Montréal parvient à se démarquer.