« Je pense que cette COP a été une COP de prise de conscience sur la question du charbon » affirmait Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter) le 5 décembre 2023. Le président de la République, en déplacement pour assister à la COP 28 aux Émirats Arabes Unis qui se déroule du 30 novembre au 12 décembre, est revenu sur le sujet de la décarbonation. S’il insiste particulièrement sur la nécessité de développer l’énergie nucléaire, les récents objectifs de l’Union européenne encouragent plutôt les États membres à davantage s’emparer des énergies renouvelables, dont le nucléaire ne fait pas partie.
La France, à la traîne dans le secteur des énergies vertes
Ces nouvelles directives ont été votées par le Parlement européen le 13 septembre 2023. Elles visent à accélérer les mesures prises par les gouvernements pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 selon les engagements pris lors de l’Accord de Paris. Alors que le programme initial consistait à atteindre 32% d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de l’UE d’ici 2030, le nouvel objectif a été fixé à 42,5%. Les États membres sont même largement encouragés à atteindre les 45%, et à augmenter les innovations dans le domaine de 5%. Selon le communiqué du Parlement européen, « cette nouvelle législation accélère le processus de validation de projets d’énergies renouvelables comme de nouvelles centrales électriques, les panneaux solaires ou les éoliennes ».
En 2021, la part des énergies renouvelables représentait 21,8% en moyenne au sein de l’UE, soit près de deux points de plus que l’objectif de 20% d’ici 2020. À l’échelle nationale, même si la France a largement augmenté sa production d’énergies vertes, passant de 19,3% en 2021 à 26% en 2022 selon les chiffres du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, elle ne fait pas partie des meilleurs élèves. En 2020, la Suède affichait déjà 60% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique national, suivie de la Finlande qui présentait 43%.