« Il est indispensable pour les agents récemment recrutés d’avoir une bonne connaissance du système éducatif français et de disposer d’une expérience suffisante d’enseignement sur le territoire français pour pouvoir l’exporter et l’adapter au mieux au contexte local quel qu’il soit ». Voici ce que répond le 5 décembre 2023 le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse à la députée Amélia Lakrafi (Renaissance – 10è circonscription des Français établis hors de France).
La parlementaire s’interrogeait sur la possibilité pour les nouveaux enseignants d’effectuer leur stage pour devenir titulaires au sein d’un établissement à l’étranger faisant partie du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). D’après le constat qu’elle a pu elle-même dresser, cette obligation d’effectuer son stage sur le territoire français, même pour les lauréats des concours établis hors de France constitue « un coût financier et familial important pouvant décourager ces derniers de devenir titulaires. »
Une décision qui vise à « renforcer la qualité de l’enseignement français à l’étranger »
Dans sa réponse, le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse revient sur les modalités d’affectation des fonctionnaires stagiaires lauréats des concours du second degré. Il explique ainsi que les règles en place autorisent seulement les enseignants déjà titulaires d’un corps enseignant en France à faire leur stage à l’étranger, mais pas ceux ayant passé les concours depuis l’étranger. « Les lauréats des concours externes établis hors de France ne réunissent pas ces conditions et doivent donc effectuer leur stage sur le territoire français afin d’être titularisés », développe le ministère.
Cette décision vise à « renforcer la qualité de l’enseignement français à l’étranger par une professionnalisation accrue des personnels, objectif essentiel de l’action de l’État français dans un contexte de concurrence internationale forte entre les États faisant rayonner leurs systèmes éducatifs à l’étranger. »