Afrique
Côte d’Ivoire
La Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football est attendue du 13 janvier au 11 février prochain. Six stades, situés dans cinq villes ivoiriennes (Abidjan, San Pedro, Korhogo, Bouké et Yamoussoukro) accueilleront les matchs des vingt-quatre équipes qualifiées pour la 34e édition de cette compétition qui, fait inédit, gardera l’appellation de CAN 2023, année initialement prévue pour cette phase finale. Compte tenu de la lourdeur d’une telle organisation, plusieurs instances étatiques sont à pied d’œuvre pour anticiper de possibles déconvenues, notamment sur la plan sécuritaire. Les axes de vigilance se situent en matière de petite criminalité en raison de la forte densité de personnes présentes, mais aussi au regard du risque terroriste. Si celui-ci demeure assez faible en Côte d’Ivoire, l’attentat qui a fait dix-neuf victimes en mars 2016 dans le quartier touristique de Grand-Bassam est resté dans les mémoires. Par ailleurs, des troubles sociaux, attisés par la lumière autour de la compétition, ne sont pas à exclure, ainsi que les risques de cyberattaque, mis en exergue par plusieurs rapports.
République démocratique du Congo
Plusieurs candidats de l’opposition ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas la victoire de Félix Tshisekedi, réélu avec 73% des suffrages à la tête du pays au terme du scutin du 20 décembre dernier. La Cour constitutionnelle devra quant à elle confirmer ces résultats le 10 janvier prochain. Dans ce contexte, plusieurs manifestations accompagnées d’échauffourées avec les forces de l’ordre ont eu lieu en plusieurs endroits du pays, notamment à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (nord-est de la RDC), toujours en proie à une instabilité récurrente.
Tchad
Revirement politique avec la nomination de Succès Masra au poste de Premier ministre le 1er janvier 2024. Cet ancien chef de l’opposition, de retour au Tchad en novembre dernier après un exil, s’était jusqu’alors fermement opposé à la junte qui a pris le pouvoir en avril 2021 après la mort d’Idriss Deby Itno. Il s’était néanmoins prononcé en faveur de la nouvelle Constitution rédigée par le pouvoir militaire le 17 décembre dernier, contrairement au reste de l’opposition qui avait appelé à refuser ce texte, ou à boycotter ce référendum. Cette nouvelle donne politique et la perte de crédit de Succès Masra aux yeux de l’opposition populaire pourrait donner lieu à des mouvements de contestation dans ce pays d’Afrique centrale.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Région
Les répercussions du conflit israélo-palestinien ne cessent d’attiser les tensions régionales, notamment chez les insurgés chiites houtis du Yémen qui ont ouvert un nouveau front (après ceux préexistants à Gaza et à la frontière israélo-libanaise) en mer Rouge, couloir maritime stratégique du commerce international. Après que plusieurs navires commerciaux et bâtiments militaires ont été attaqués ces dernières semaines, les États-Unis ont décidé de créer une coalition internationale pour faire face à la menace. En réponse, les Houtis ont engagé de nouvelles attaques contre des bâtiments de guerre américains, tandis que l’Iran, leur allié et mentor, a annoncé l’envoi d’un bâtiment de guerre dans cette zone. Par ailleurs, l’assassinat du numéro 2 du Hamas dans la banlieue de Beyrouth, imputé à l’armée israélienne fait craindre un nouvel embrasement du conflit. Le Hezbollah libanais, autre organisation chiite soutenue par l’Iran, a ainsi fait part de sa volonté de rétorsion, déclarant que « ce crime ne restera pas sans riposte ou impuni ».
Amériques
Venezuela/Guyana
Les deux pays s’opposent dans un conflit territorial autour de la région de l’Essequibo, sur le territoire du Guyana. Cette région est revendiquée depuis des années par le Venezuela. À ce titre, le gouvernement du président Nicolás Maduro a organisé un référendum controversé le 3 décembre dernier, plébiscité néanmoins par 95 % des électeurs vénézuéliens (selon les autorités), enclins à voir cette région rattachée à leur pays. D’autre part, Caracas a ordonné à la compagnie pétrolière nationale de délivrer des licences d’extraction de pétrole brut dans la région. Dans ce contexte tendu, le voisin brésilien a appelé à « la retenue » afin d’éviter tout risque d’escalade.
Asie/Pacifique
Japon
Quelque cent mille personne ont été invitées à évacuer après les événements sismiques du 1er janvier, le plus fort d’entre eux ayant été mesuré à 7.6 sur l’échelle de Richter. Les autorités font état de 48 personnes tuées, tandis que de nombreuses infrastructures et habitations ont endommagées dans les zones sinistrées (Anamizu, Nanao, Noto, Suzu et Wajima ) de la préfecture d’Ishikawa.
Pakistan
La candidature de l’ancien Premier ministre Imran Khan aux élections législatives du 8 février prochain a été rejetée par la commission électorale pakistanaise (ECP). Celui qui fut aussi le capitaine de l’équipe nationale de cricket purge une peine de trois ans de prison pour corruption, ce qui lui vaut d’être exclu de la vie politique pendant cinq ans par l’ECP. Après avoir vu sa nouvelle tentative de candidature refusée par la commission électorale, Imran Khan a déclaré que l’armée pakistanaise était de connivence avec les partis traditionnels pour détruire son parti – Pakistan Tahreek-e Insaf (PTI) – et l’empêcher de candidater à de nouveaux scrutins. Dans ce contexte et au vu de la popularité d’Imran Khan dans le pays, des troubles sociaux ne sont pas à exclure à l’approche de ces législatives.
Europe/Communauté des États indépendants (CEI)
Ukraine/Russie
L‘attaque ukrainienne du 30 décembre dernier sur la ville russe de Belgorod fait état d’un bilan de 21 personnes tuées et 111 blessées. La veille, 158 missiles russes avaient été lancés contre plusieurs villes ukrainiennes, causant la mort de 30 personnes et faisant 140 blessés. Dans les faits comme dans les intentions, les deux parties ont promis de se venger de ces attaques qui n’ont cessé de croître ces derniers jours de part et d’autre de la ligne de front.