Marco Sarrabia vit depuis la fin des années 80 près de Jérusalem. Ingénieur diplômé, le Français travaille dans une usine de la communauté où il vit, sur les collines à l’ouest de la ville : « Il y a de l’industrie, du tourisme et de l’agriculture. On vit de toutes ces branches-là. Ce sont des communautés autogérées, à l’ancienne. Toutes les ressources vont à une caisse commune. Elles sont réparties de manière égalitaire entre les membres. C’est comme un consortium d’entreprises. »
Ici, chacun reverse son salaire à la communauté, qui prend en charge l’éducation des enfants, jusqu’au niveau licence. Les civils sont également de plus en plus impliqués dans leur propre sécurité, à un moment où le pays fait face à des défis sécuritaires majeurs. Le Parlement a assoupli les critères d’obtention des permis de port d’arme. Résultat : hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, en trois mois, les ventes aux particuliers ont explosé dans les armureries.
Guerre du Golfe et Intifada
Arrivé ici en 1989, membre de longue date du parti travailliste, un temps candidat aux élections législatives, Marco Sarrabia a connu de nombreuses crises depuis son installation. Il témoigne qu’il ne retournera pas en France quelle que soit la situation dans son pays d’accueil, dont il se sent le plus proche désormais : « J’ai dû affronter la guerre du Golfe et l’Intifada, la deuxième guerre du Liban. Je pense que j’ai passé cela, et je n’ai jamais pensé retourner en France. »
Faute de mieux, l’ONU a nommé une coordinatrice pour l’aide humanitaire et la reconstruction à Gaza. L’ancienne ministre néerlandaise, Sigrid Kaag, prendra ses fonctions ce lundi 8 janvier dans l’enclave palestinienne. Lire et écouter la chronique ici