« Cette ambition de croissance […] est le levier pour bâtir une économie forte, exportatrice » expliquait le président de la République Emmanuel Macron dans un communiqué. Le 21 novembre 2023, l’Élysée a annoncé le lancement officiel du programme ETIncelles, à destination des PME (petites et moyennes entreprises). Il vise à accompagner les plus petites structures dans leur développement, pour qu’elles atteignent le statut d’ETI (entreprise de taille intermédiaire) à savoir compter entre 250 et 4999 salariés et générant un chiffre d’affaires égal ou inférieur à 1,5 milliards d’euros par an. L’objectif fixé par le gouvernement est de permettre cette transition pour 500 entreprises d’ici 2027.
5 600 ETI en France
Après le lancement d’un projet pilote début 2023, qui a permis de soutenir 50 entreprises, une nouvelle promotion de 50 nouveaux groupes a démarré en novembre dernier pour le lancement officiel d’ETIncelles. Les critères de sélection ? Avoir connu une forte croissance sur les deux dernières années, avoir entre 60 et 220 salariés, mais aussi « être présent ou avoir la volonté de se développer sur les marchés à l’export ». En plus d’être mise en relation avec des experts de l’administration française pour les projets de développement, le programme compte un volet assuré par Business France dédié à l’exportation.
Ce nouveau programme – qui s’inscrit dans la continuité de l’initiative « stratégie nation ETI » lancée en 2020 par le gouvernement – vise à pallier le retard de la France sur les autres pays européens. « Le nombre d’ETI en France est encore trop faible en comparaison avec les pays voisins » constate le gouvernement dans son communiqué. De fait, si l’on compare les 5 600 ETI françaises aux quelques 250 000 « mittelstand » allemandes, à savoir les entreprises de taille moyenne. Cela permet notamment au pays d’être plus compétitif à l’exportation : comme le rappelle le communiqué de l’Élysée, « les ETI ont une taille leur permettant d’être exportatrice en Europe et dans le monde ». Il rappelle que 33% de leur chiffre d’affaires provient de l’exportation, contre seulement 12% pour les PME.