Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 24 au 29 janvier

Afrique

Comores

L’élection présidentielle du 14 janvier a vu la réélection d’Azali Assoumani pour un troisième mandat consécutif. Le président sortant a été déclaré vainqueur avec 62,97% des suffrages, ce qui lui offre cinq années supplémentaires à la tête du pays. Les cinq candidats défaits ont cependant déclaré que l’élection avait été marquée par des bourrages d’urnes et que le vote avait été clos avant l’heure prévue officiellement. De nombreuses manifestations ont également éclaté, conduisant l’armée à utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants dans les rues de la capitale. Un couvre-feu a été imposé, restreignant les déplacements dans la capitale Moroni de 19h à 6h du matin, et de 22h à 6h dans le reste du pays.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Région

Compte tenu de l’instabilité sécuritaire dans la région, les déplacements au Moyen-Orient nécessitent une vigilance accrue. Parmi les nombreux faits qui illustrent ce climat de tension constant, on relève notamment les tirs de missiles perpétrés par l’Iran contre la ville d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien et tête de pont américaine en Irak. Téhéran a justifié ces tirs – qui ont fait plusieurs victimes civils et attisé la colère dans cette région kurde – par la volonté de cibler les quartiers généraux locaux du Mossad, le service de renseignement israélien. À Gaza, l’armée israélienne, qui poursuit son offensive dans le sud du territoire palestinien occupé, annonçait le 23 janvier avoir perdu en une seule journée 24 hommes au combat à Gaza, dont 21 réservistes. Dans le même temps, Tsahal indiquait avoir encerclé la ville de Khan Younès, toujours dans le sud de Gaza, considérée comme Israël comme principale base arrière du Hamas. Par ailleurs, les rebelles yéménites houtis poursuivent leurs frappes contre les navires civils et bâtiments de guerre liés à Israël et ses alliés, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, malgré les tirs de la coalition menée par les États-Unis et le Royaume-Uni contre ces mêmes rebelles au Yémen.

Amériques

Équateur

Les scènes de guérilla urbaine qui se sont déclenchées le 9 janvier dernier – avec notamment la prise d’assaut d’une chaîne de télévision, les explosions inexpliquées dans plusieurs villes et l’enlèvement d’officiers de police – produisent toujours quelques pics de violence épisodiques et localisés à travers le pays, malgré un relatif retour au calme. Dans le cadre de la campagne de répression amorcée par le gouvernement contre les gangs à l’origine de ces événements, les forces de sécurité équatoriennes ont notamment lancé une opération contre le complexe pénitentiaire de Guayaquil le samedi 20 janvier. Cet établissement est celui duquel s’était échappé le chef de cartel Adolfo Macias, au cœur des violences commises en ce début d’année en Équateur.

Asie/Pacifique

Inde

L’inauguration du temple de Ram le lundi 22 janvier, dans la ville d’Ayodhya (État de l’Uttar Pradesh, au nord-est du pays) suscite un fort ressentiment au sein de la communauté musulmane indienne. Ce temple se situe en effet à l’emplacement d’une mosquée détruite en 1992 par des Hindous lors d’émeutes qui avaient causé la mort de 2 000 personnes. Pour le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, cette inauguration a valeur de symbole aux yeux de sa communauté à l’aube des élections nationales qui se tiendront entre mars et prochain. Un succès lui vaudrait d’être réélu pour un troisième mandat.

Iran/Pakistan

La frappe iranienne du 16 janvier dernier dans la province du Baloutchistan (sud-ouest du pays), qui a provoqué la mort de plusieurs civils dont deux enfants, est à la source d’un regain de tension entre ces deux pays. Téhéran affirme avoir ciblé des membres d’une organisation iranienne armée se trouvant dans cette province pakistanaise, et considérée comme terroriste. En réaction, le Pakistan a dès le lendemain répondu par une série de frappes qui a fait neuf victimes. Ce bras de fer diplomatico-militaire confirme la défiance croissante entre ces deux pays voisins, confrontés depuis des décennies à des tensions le long de leurs frontières communes. Il résulte également de la prolifération de mouvements armés sur le sol pakistanais. Pour tenter de contenir cette escalade sécuritaire, les autorités iraniennes et pakistanaises sont convenues de cesser les hostilités et de se coordonner en termes de lutte antiterroriste.

Europe

Région

Le monde agricole manifeste dans plusieurs pays du continent, notamment en raison de la hausse des coûts d’exploitation et de normes européennes jugées excessives. Ces mouvements sociaux, qui se caractérisent par se caractérisent par des blocages des principales voies de circulation et des lieux stratégiques, sont actifs en France, en Allemagne, en Pologne, aux Pays-Bas et en Roumanie. En France, où la circulation a été bloquée depuis le 17 janvier sur l’A64 entre Toulouse et Bayonne, une agricultrice a été tuée le 23 janvier sur un barrage à Pamiers (Ariège), fauchée de manière non intentionnelle par un véhicule qui a également grièvement blessé le mari et la fille de 14 ans de cette dernière.