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Emmanuel Langlois
29 janvier 2024

FranceInfo, Français du monde.«  Métiers de l'éducation : le Canada recrute en ligne »

L’Ambassade du Canada à Paris propose, les 1er et 2 mars prochains, un salon virtuel de l’emploi en petite enfance et enseignement. Les inscriptions sont disponibles en ligne jusqu'au 4 février. Beaucoup se sont lancés dans l’aventure comme cette Française dans la région de Vancouver.

Anne Chanéac est arrivée il y a un peu plus d’un an en Colombie-Britannique, dans la région de Vancouver. À 55 ans, elle est venue au Canada rejoindre son fils, restaurateur.

La Française a mis cinq mois à préparer son dossier d’immigration au Canada et rassembler tous les documents demandés. Comme pendant toute sa carrière à Montpellier, en Colombie-Britannique, la Française est enseignante en maternelle et en CP dans une école francophone. Dès son arrivée, elle s’est sentie entourée.

« Quand on arrive et qu’on est nouveau comme moi, qu’on soit français ou d’autres régions du Canada, explique-t-elle, vous avez trois jours en août, où on vous forme, on vous met le pied à l’étrier, et on vous explique beaucoup de choses. Une conseillère pédagogique est à votre disposition toute l’année, si vous avez le moindre souci, on a des personnes qui sont là pour vous aider. »

La Française a beau être à quelques années de la retraite, elle explique qu’en arrivant au Canada, elle s’est préparée à repartir de zéro, hormis ses 33 ans d’expérience dans l’enseignement. Elle a dû aussi s’adapter à un rythme de travail bien plus intense qu’en France : « On a moins de vacances et on n’a jamais nos mercredis, détaille-t-elle. Ce sont des semaines de cinq jours, où on commence à 8h50, et on termine à 14h50, et on a une heure de pause de midi à 13h. Quand on le voit comme ça, on se dit « ça va être cool, on va quand même arriver à faire des choses », et en fait ce sont des journées hyper denses, il faut s’habituer ! »

Son dossier sous le bras

Même si elle travaille dans une école francophone, pour vivre à Vancouver, elle a aussi dû apprendre l’anglais, grâce à des cours hebdomadaires de conversation, avant de venir. « Les gens sont en majorité anglophones, mais très patients, constate-t-elle. Il y a énormément d’immigration, comme partout au Canada, et toutes les personnes sont largement habituées à devoir prendre le temps d’expliquer, de recommencer et jusqu’à présent, honnêtement, je n’ai rencontré que des gens bienveillants. »

Même si elle a préparé son départ pendant deux ans, son arrivée au Canada s’est organisée très rapidement. Grâce au système de la mobilité francophone, tout est allé très vite, même si elle a préféré prendre les services d’un avocat.

« Comme j’ai attendu d’avoir un poste d’instituteur fin juin, et que j’allais rentrer en septembre, se souvient-elle, je n’avais pas le temps de faire une demande écrite. Donc, il m’a fallu partir dans l’avion avec mon dossier sous le bras, et à l’aéroport de Vancouver, passer à l’immigration. Comme je ne pratiquais pas l’anglais, j’ai préféré monter mon dossier avec un avocat et du coup, c’est passé très facilement. »

Anne Chanéac n’a pas encore coupé tous les ponts avec la France. Son poste à Montpellier est en disponibilité. La demande d’enseignement en français à travers le Canada, elle, n’a jamais été aussi forte. Les écoles et les garderies sont à la recherche de professionnels pour combler des milliers de postes, dès la rentrée prochaine. Lire et écouter la chronique ici

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