Nichée à la pointe sud de l’île de Vancouver, la discrète capitale de la Colombie-Britannique est un joyau à ne pas manquer. Moins imposante que sa grande sœur Vancouver, d’où l’on arrive par ferry en traversant la baie Swartz, Victoria, port dynamique de 400 000 habitants, s’est pourtant fait sa place dans le haut du classement des meilleures destinations touristiques ces dernières années.
« C’est un endroit magique, s’enthousiasme Paul Nursery, président de l’association de promotion du tourisme Destination Greater Victoria. Son port, sa nature brute, son climat, le plus doux et chaud du pays… Cette cité est étonnante ! »
La « cité-jardin » du Canada
Et comment. Surnommée la « cité-jardin » du Canada, Victoria envoûte par ses parterres de fleurs colorés et ses espaces verts préservés, à l’image du Beacon Hill Park, vaste de 80 hectares, ou encore des Butchart Gardens, un site national historique centenaire renfermant plus de 900 variétés de plantes, et attirant chaque année plus d’un million de visiteurs.
Mais Victoria n’offre pas qu’une balade bucolique. Entre les visites du plus vieux quartier chinois d’Amérique du Nord (après celui de San Francisco), de la maison de la peintre canadienne Emily Carr, ou encore du Story Pole, plus haut mât totémique autoportant au monde, on ne sait plus où donner de la tête. L’attraction phare de la ville reste l’observation des baleines dans la mer des Salish. Et pour ceux qui veulent toujours plus de nature et d’air pur, il y a le choix : une excursion en vélo sur les 70 km de pistes cyclables, du kayak dans les criques océaniques, une randonnée sur les sentiers de montagne à proximité, le long des ruisseaux et des lacs.
Biodiversité et gastronomie
Cette nature, la ville souhaite à tout prix la préserver en investissant dans le tourisme responsable : Destination Greater Victoria est d’ailleurs le premier office de tourisme à bilan carbone positif d’Amérique du Nord, et dix hôtels de Victoria ont obtenu la certification Biosphère du Responsible Tourism Institute.
Après cette virée au grand air, pourquoi ne pas se frotter à la scène culinaire de la petite cité de caractère ? Victoria offre rien de moins que le plus grand nombre de restaurants par habitant du continent ! Et si la ville a la réputation d’être la plus british du Canada de par son architecture, sa gastronomie, réputée, ferait mentir ce postulat. « Notre spécialité sont les fruits de mer frais, précise Paul Nursery. Nous possédons également une zone agricole verdoyante, la péninsule de Saanich, à moins de 15 km du centre-ville, qui fournit des produits frais toute l’année. » Sans oublier le traditionnel – et so british cette fois – tea-time proposé par l’emblématique hôtel Fairmont Empress.
« Nous voulons séduire les voyageurs indépendants »
Malgré tous ces atouts, la capitale de la Colombie-Britannique ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Prisée des touristes locaux, puisque très bien intégrée dans les tours de l’Ouest canadien et souvent proposée en excursion à partir de Vancouver, Victoria ambitionne désormais d’attirer davantage de touristes internationaux, qui ne représentent actuellement que 20% de ses visiteurs chaque année. « Nous voulons séduire les voyageurs indépendants. Notre aéroport international propose des vols directs depuis Toronto, Calgary, Seattle et Vancouver bien sûr », ajoute Paul Nursery.
La ville vient en outre d’investir 300 millions de dollars dans la construction du nouveau terminal de ferry Belleville Terminal, qui devrait voir le jour en 2027, pour assurer des liaisons avec les États-Unis. « Notre cité est plutôt ancienne si on la compare aux standards de la côte Ouest américaine, mais c’est une capitale jeune, dynamique et tournée vers l’avenir », assure le président de l’office de tourisme. À l’Ouest, il y a toujours du nouveau.