Valérie Hattat-Decker est arrivée en 2005 à Munich où elle a suivi son mari avec leurs trois jeunes enfants. La champenoise d’adoption qui vendait alors occasionnellement le champagne de sa belle-famille à des connaissances sur place, « à raison de quelques cartons par an », envisage alors de faire de l’import du champagne familial son métier.
Mais avant de se lancer, elle contacte Business France à Düsseldorf, où elle bénéficie de l’accompagnement individuel, gratuit et en français d’un conseiller spécialisé dans le secteur. « Il m’a parlé du marché du vin et du champagne en Allemagne et m’a rassuré en me disant qu’il y avait une place pour moi. » Ensemble ils travaillent sur son business plan.
« 20 euros » pour créer l’entreprise
Elle se rapproche également de la Chambre de commerce et d’industrie allemande (AHK) ainsi que des services des douanes pour se renseigner sur les taxes à payer, les certificats à obtenir, etc. « J’ai été très bien accueillie », se souvient-elle.
En 2012, elle crée son entreprise, « pour 20 euros, en remplissant un simple bout de papier », et peut alors démarrer son activité. « Comme je faisais ça de chez moi, je n’avais pas besoin de local. J’ai donc pu commencer avec zéro investissement ». Aujourd’hui, Valérie Hattat-Decker, qui en outre a repris les vignes familiales, écoule 90% de ses 7 000 bouteilles auprès d’une clientèle essentiellement bavaroise, mais ambitionne de toucher au-delà. « En Bavière comme dans le reste de l’Allemagne, la French touch plaît beaucoup et la demande sur les produits de bouche et de luxe augmente. Il y a un marché à prendre », conclut-elle.