Chantal Nagat-Hoffmann est arrivée à Munich en 1975 pour un stage. « Je ne pensais pas y rester plus d’un an. Mais j’y ai rencontré mon mari et je n’en suis plus jamais repartie. » Cette professeure de français aujourd’hui à la retraite et son mari, fonctionnaire allemand, vivent dans une jolie maison avec jardin à Waldtrudering, un quartier résidentiel de Munich apprécié des familles pour sa proximité avec la forêt.
Comme elle, de nombreux Français sont tombés sous le charme de la capitale bavaroise et de ses habitants. C’est même la deuxième destination favorite de la communauté française en Allemagne avec 12 890 inscrits au consulat de Munich (14 320 à Berlin).
Qualité de vie
« Ce sont surtout des familles d’expatriés, mais il y a aussi quelques étudiants et des retraités », précise Mme Nagat-Hoffmann qui est aussi présidente de Munich Accueil. L’association – qui compte 200 familles adhérentes – fournit des conseils et informations pratiques aux nouveaux arrivants pour faciliter leur installation et leur insertion professionnelle, et fait vivre la communauté française en organisant régulièrement des activités sportives et culturelles.
« Mis à part le prix des loyers (Munich est la deuxième ville la plus chère d’Europe pour l’immobilier selon une étude du cabinet de conseil Deloitte, ndlr) et les difficultés à trouver une place en crèche, on a une qualité de vie idéale », estime pour sa part Charlotte Pouchain, également membre de Munich Accueil. Installée à Munich où elle a suivi son mari en octobre 2022, la jeune mère de famille originaire de Compiègne, en région parisienne, évoque une ville « plus calme, moins stressante et plus sûre que Paris », avec un centre-ville entièrement piéton où l’on se déplace facilement à vélo, la présence de nombreuses aires de jeux et espaces verts, et un faible taux de criminalité.
Un bon réseau de transport
Étudiant français en deuxième année de médecine vétérinaire à l’université Ludwig-Maximilian de Munich, Adam Oujezdsky, lui, apprécie de pouvoir se rendre à la fac en moins de trente minutes depuis sa colocation, pourtant située en périphérie, grâce à un « très bon réseau de transport, régulier et très ponctuel » qui permet également d’explorer les alentours. « L’été, on va aux lacs en vingt minutes en équivalent RER. Et l’hiver, on a les stations de ski à une heure de train », se réjouit le jeune homme.
En Allemagne depuis un an, il n’a eu aucun mal à s’intégrer dans la deuxième ville étudiante du pays. « L’université organise pleins d’événements culturels, des soirées étudiantes et propose des activités sportives pour seulement 12 euros par semestre. » Et de préciser que contrairement aux idées reçues, les Munichois sont accueillants et parlent bien l’anglais. « Munich est très différente du reste de la Bavière, c’est une ville ouverte et cosmopolite (28% des habitants sont des étrangers, ndlr) », confirme Chantal Nagat-Hoffmann.